Actualités

News

Table ronde « histoire-mémoire(s) » au Lycée international Alexandre Dumas

 

Dans le cadre de la semaine des lycées français de l’étranger, Monsieur Yahia Brahimi, ancien combattant, a rencontré les élèves du Lycée international Alexandre Dumas (LiAD) pour témoigner de son parcours de vétéran de la Seconde Guerre mondiale et en particulier de l’attaque de Mers-el-Kébir près d’Oran (3-6 juillet 1940) durant laquelle il a pris personnellement part au sauvetage d’un grand nombre de marins. Cet échange intergénérationnel a constitué un moment instructif et plein d’émotion.

Cérémonie internationale du souvenir à Alger

Le 11 novembre 2017, une cérémonie internationale en commémoration de l’armistice de la Grande Guerre s’est déroulée au Cimetière de Bologhine d’Alger, sous la présidence de l’Ambassadeur de France et de son homologue allemand, en présence d’autorités militaires et civiles algériennes, d’anciens combattants, veuves et pupilles, des représentants des services de l’Ambassade de France, des conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la Communauté française ainsi que de nombreux invités parmi lesquels des élèves du Lycée international Alexandre Dumas. Placée sous le signe de la réconciliation franco-allemande, comme à Constantine en 2015 et à Oran en 2016, cette manifestation a été l’occasion de rappeler que près de 175 000 soldats algériens combattirent durant ce conflit et que 25 000 d’entre eux y perdirent la vie.

 

 

Allocution de M. Xavier DRIENCOURT

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

———–

 

Journée du SOUVENIR

Commémoration franco-germano-algérienne

———–

Cimetière de Bologhine

samedi 11 novembre 2017

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée populaire communale d’Alger

Monsieur l’Ambassadeur d’Allemagne, cher collègue,

Monsieur le Consul Général de France à Alger,

Monseigneur et Messieurs les représentants des cultes,

Messieurs les Officiers supérieurs et Attachés de Défense,

Mesdames et Messieurs les Conseillers consulaires et présidents d’associations,

Mesdames et Messieurs les anciens combattants, veuves et pupilles de la Nation,

Chers élèves,

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes réunis en ce samedi 11 novembre 2017 pour nous souvenir, rendre hommage aux morts pour la France de toutes les guerres et commémorer le 99ème anniversaire de l’Armistice de 1918 qui mit un terme, après plus de 4 ans d’atroces combats, à l’un des pires conflits de l’histoire de  l’Humanité.

Plus de 60 millions de soldats participèrent à cette guerre mondiale dont l’échelle et l’intensité n’avaient jamais été atteints jusqu’alors, avec de terribles conséquences pour les pays belligérants. Outre des dévastations considérables tant dans les villes que dans les campagnes, les générations sacrifiées provoquèrent des séquelles démographiques profondes et durables ; 9 millions de soldats périrent et 20 millions furent blessés et parfois gravement mutilés.

En ce jour du Souvenir, j’ai une pensée émue pour tous les anciens combattants de cette tragédie humaine.

En ce jour mémoire, j’exprime ma gratitude envers ces anciens combattants, qui étaient de jeunes hommes venus de tous les continents et précipités dans ce drame sans précédent.

En ce jour du 11 novembre, la République française n’oubliera jamais les 175 000 soldats, sous-officiers et officiers algériens qui furent présents, entre 1914 et 1918, sur tous les champs de bataille jusqu’au front d’Orient ; 25 000 de ces héroïques combattants perdirent  la vie et sont inhumés dans nos nécropoles militaires.

Elle n’oubliera pas non plus le sacrifice des soldats algériens au cours de la 2nde Guerre mondiale et leur contribution à la reconquête de la liberté. Certains d’entre eux sont parmi nous et je leur adresse ma profonde reconnaissance.

Ces pages d’histoire commune à l’Algérie et à la France représentent une part importante de la mémoire partagée qui nous unit et constitue le socle de notre relation bilatérale d’aujourd’hui.

Ce matin, nous sommes réunis avec mon collègue allemand pour un hommage rendu en commun aux morts, à tous les morts, notamment ceux de la 1ère Guerre mondiale dont le cycle du Centenaire va s’achever l’année prochaine.

Et pourtant, par le passé, il n’y a pas eu deux nations dans le monde qui se sont autant affrontées que les nôtres ! Mais, après tant de conflits, la France et l’Allemagne se sont réconciliées, dépassant les haines et les rancunes ; depuis le Chancelier ADENAUER et le Général DE GAULLE, fondateurs de cette réconciliation, jusqu’à la rencontre, en 2014, de nos Présidents respectifs dans la cité martyre d’Oradour sur Glane, que de chemin parcouru pour bâtir une relation exceptionnelle d’amitié, véritable moteur de l’Europe. Ce processus de réconciliation démontre que la volonté peut toujours triompher de la fatalité et que le ressentiment peut s’effacer afin de construire ensemble le monde de demain.

Aujourd’hui, alors que tous les acteurs et témoins du 1er conflit mondial ont disparu, alors qu’il ne subsiste que des écrits, des archives audiovisuelles, des monuments de pierre et des sites marqués à jamais par les déchaînements de violence engendrés par la guerre, les commémorations, comme celle qui nous rassemble à Alger, sont plus que jamais indispensables pour se souvenir et tirer les enseignements du passé.

La mobilisation des jeunes est également nécessaire pour assurer la fonction de passeurs de mémoire entre les générations ;

A cet égard, je salue les élèves et enseignants présents, en insistant sur le rôle fondamental qui incombe à la communauté éducative pour relever les enjeux mémoriels et contribuer à la transmission de notre histoire commune. La diffusion dans des établissements scolaires et des mairies en France, tout au long de cette année, de l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vie » réalisée par le lycée international Alexandre Dumas et qui a rencontré un très grand succès, ne peut que faciliter une meilleure compréhension de cette mémoire partagée, de part et d’autre de la Méditerranée.

Si vous me le permettez, j’aimerais à présent rappeler les mots du président BOUTEFLIKA, à l’occasion de la fête nationale française du 14 juillet 2014 qui comportait une participation historique de trois officiers de la Garde Républicaine algérienne au défilé des Champs-Elysées, je cite: «  En décidant de rendre hommage aux milliers de victimes algériennes de la 1ère Guerre mondiale, à l’occasion de ces célébrations du 14 juillet, vous avez su Monsieur le Président, reconnaître les sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français…Cette reconnaissance des sacrifices du peuple algérien nous conforte dans notre élan partagé de construire, entre nos deux pays, un partenariat d’exception qui répond à nos intérêts mutuels et aux attentes de nos deux peuples… ».

Votre présence à nos côtés, Monsieur le Wali donne un sens supplémentaire à la cérémonie d’aujourd’hui et symbolise cette relation d’exception que nous nous efforçons de bâtir pour relever ensemble de multiples défis et lutter contre les menaces qui bouleversent la région et le monde.

En renouvelant la reconnaissance et la gratitude de la France à l’égard des anciens combattants qui nous entourent, je remercie également toute l’assistance ici présente.

Votre participation à un hommage aux soldats de toutes les guerres, quel que soit leur drapeau, leur religion ou leur nationalité, symbolise la quête permanente de paix et de fraternité universelle qui doit nous guider pour construire un monde meilleur.

Algériens, Français, Allemands, nos histoires croisées sont faites de combats menés côte à côte mais aussi de batailles qui nous ont opposés, autant de sujets mémoriels que nous devons appréhender ensemble avec lucidité pour préparer l’avenir.

Vive l’amitié franco-algérienne !

Vive l’amitié franco-allemande !

Cérémonie du souvenir 2017 à Oran

Le 11 novembre 2017, s’est déroulée à Oran une cérémonie commémorative de l’armistice du 11 novembre 1918, sous la présidence du Consul général de France à Oran en présence d’autorités civiles et militaires algériennes, de conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la Communauté française et de nombreux invités dont des élèves de l’École française d’Oran. Cette manifestation, qui a rassemblé des anciens combattants, des veuves et pupilles, a permis de rendre hommage aux quelques 175 000 soldats algériens qui combattirent durant la Grande Guerre et dont 25 000 d’entre eux y perdirent la vie.

 

 

DISCOURS DU 11 NOVEMBRE 2017

Cimetière du Petit Lac

 

 

 

Monsieur le Wali d’ORAN

Monsieur le Représentant de l’APC d’ORAN

Monsieur l’imam de la Mosquée Ibn Badis

Monseigneur Monsieur l’Evêque d’ORAN

Madame Messieurs les élus consulaires

Messieurs les Anciens Combattants

Monsieur le Représentant du service des anciens combattants et victimes de Guerre

Mesdames et Messieurs les Représentants du monde associatif

Mesdames et Messieurs,

Je suis particulièrement heureux et ému de vous accueillir ici, comme le veut la tradition, pour clôturer les cérémonies du 11 novembre.

Comme vous le savez, le 11 novembre est la journée nationale de la commémoration de la Victoire et de la paix, jour anniversaire de l’armistice de 1918 et de l’hommage à tous les morts pour la France, Français et Algériens. Votre présence à cette cérémonie M. le Wali rehausse l’hommage rendu au sacrifice de nos deux peuples.

Avant de vous lire le message de la Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées,  je voudrais aussi saluer la présence des écoliers français et algériens et souligner l’importance du devoir de mémoire pour les jeunes générations.

Madame Geneviève DARRIEUSSECQ Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées chargée des anciens combattants a souhaité s’adresser à vous à l’occasion du 99ème anniversaire de l’armistice.

=Lecture du message=

« Message de la Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées

11 novembre 2017

 

Quatre-vingt-dix-neuf années ont passé depuis cette fin de matinée où, ce 11 novembre 1918, à 11h, sur le front, les clairons ont surgi pour sonner le cessez-le-feu. Un conflit de quatre ans et demi s’achevait alors.

C’est aussi le temps du deuil qui commence face aux pertes considérables, tant civiles que militaires. La Grande Guerre a profondément bouleversé les nations européennes, les équilibres mondiaux sont durablement modifiés.

Cette année, nous célébrons plus particulièrement le centenaire de 1917. Après trois ans de conflit, c’est l’année de la « fatigue des peuples » mais aussi le tournant de la guerre. Sur le temps long, elle s’avère déterminante pour le XXème siècle. Ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui.

D’avril à octobre, le Chemin des Dames a rendu son terrible verdict ; cet échec sanglant affecte le moral des combattants et celui de l’arrière. L’armée française n’est pas seule à se sacrifier. Au prix de lourdes pertes, les Canadiens mènent l’offensive à Vimy, les Britanniques à Passchendaele, les Italiens sont vaincus à Caporetto.

Les Etats-Unis rompent avec l’isolationnisme et s’engagent aux côtés de l’Entente. L’arrivée progressive des soldats américains change le rapport de force et va contribuer à forger la victoire. La mondialisation du conflit s’est intensifiée.

Traversée par deux révolutions, la Russie connaît de profonds bouleversements et signe le 15 décembre un armistice avec l’Allemagne. Cette dernière va pouvoir, en 1918, concentrer toutes ses forces sur le front occidental.

Victimes indirectes de la guerre, des centaines de milliers d’enfants en portent les séquelles et se retrouvent orphelins. Ils grandiront seuls ou au sein de familles incomplètes marquées à jamais par la perte. C’est pour leur permettre de vivre dignement que l’Etat crée le 27 juillet 1917 le statut de « pupille de la Nation ».

Le 16 novembre 1917, il y a presque cent ans, au milieu de la tempête, Georges Clemenceau était appelé à former le gouvernement. Président du conseil et ministre de la guerre, à 76 ans, il appelle à la « guerre intégrale » et remobilise la Nation et les armées avec l’obsession de mener la France à la victoire.

En ce jour du 11 novembre, depuis la loi de 2012, nous rendons hommage à l’ensemble des morts pour la France. A ceux tombés lors des conflits du XXème siècle, à nos frères d’arme algériens des deux guerres mondiales, la Nation reconnaissante rend hommage et perpétue l’indispensable mémoire. »

Je voudrais enfin terminer en soulignant la reconnaissance et le respect que les Français d’Oran portent à tous ceux qui se sont battus durant ce premier conflit mondial. Certains ont fait pour cette cause le sacrifice de leur jeunesse, de leur santé et souvent de leur vie. Ils l’ont fait pour nous assurer un monde meilleur, plus pacifique.

Français et Algériens unis dans le sacrifice.

En votre nom à tous, je les en remercie et les assure de notre reconnaissance et de notre respect.

Vive l’amitié franco-algérienne ! [تحيى الصداقة الفرنسية الجزائرية]

Je vous remercie./.

Décoration d’un vétéran de la bataille de Mers-el-Kébir, à l’occasion de l’escale de la frégate ACONIT à Alger.

Le 18 septembre 2017, l’Ambassadeur de France en Algérie, Monsieur Xavier Driencourt, a remis la Croix du combattant et la Médaille de reconnaissance de la Nation à Monsieur Yahia BRAHIMI, à l’occasion de l’escale de la frégate ACONIT à Alger, en présence de représentants du Service des anciens combattants et victimes de guerre près l’Ambassade de France en Algérie.

En service sur la « Puissante », le second-maitre BRAHIMI s’est notamment illustré durant la tragédie de Mers-el-Kébir (3-6 juillet 1940), en participant personnellement au sauvetage des rescapés du cuirassé « La Bretagne » puis au remorquage du contre-torpilleur « Mogador » en proie aux flammes. A 97 ans, Monsieur BRAHIMI est l’un des rares témoins encore vivant de cette tragédie et il incarne à cet égard un authentique passeur de mémoire pour les nouvelles générations.

 

Cérémonie internationale à Oran à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918.

Le 11 novembre 2016, l’Ambassadeur de France en Algérie a présidé une cérémonie internationale, aux cotés de son homologue de la République fédérale d’Allemagne et du Wali de la Wilaya d’Oran et en présence du Consul Général de France. Cette cérémonie consacrée à la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, s’est déroulée en présence de représentants des autorités civiles et militaires algériennes, d’anciens combattants, veuves et pupilles, de conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la communauté française, des lycéens algériens et des agents du service des anciens combattants et victimes de guerre. Cette cérémonie a été suivie par la remise de la médaille de l’Ordre National de la Légion d’Honneur à deux anciens combattants, au Consulat Général de France. 

 

Intervention de M. Bernard EMIÉ

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

A l’occasion de la commémoration du 11 novembre

——-

Cimetière du « Petit-Lac » Oran, vendredi 11 novembre 2016, 11h00

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée populaire de la Wilaya

Monsieur le Président de l’Assemblée populaire communale d’Oran

Monsieur l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne,

Monsieur le Consul Général de France,

Monseigneur et Messieurs les représentants des Cultes,

Messieurs les officiers supérieurs et attachés de Défense,

Mesdames et Messieurs les Conseillers consulaires et présidents d’associations,

Messieurs les anciens combattants,

Mesdames, Messieurs,

 

 

 

 

C’est un honneur pour moi d’être avec vous aujourd’hui, dans cette nécropole nationale française du Petit-Lac, pour commémorer ensemble, en ce vendredi 11 novembre 2016,le 98ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 qui mit un terme à la Première guerre mondiale. Je suis heureux d’avoir décidé, fin 2014, de renouer avec la tradition établie avant la décennie noire en Algérie, pour commémorer à Oran, dans ce cimetière du Petit Lac, le 11 novembre.

Il y a deux ans nous étions ici, M. le Wali, côte à côte, et l’an dernier j’avais souhaité me rendre à Constantine afin de procéder à cette commémoration au pied du Monument aux Morts, magnifiquement restauré par l’Algérie, pour marquer que nous nous souvenons ensemble des souffrances de cette Première guerre mondiale. J’étais il y a deux ans, et l’an dernier à Constantine, avec les autorités algériennes naturellement, mais aussi avec mon collègue allemand d’alors, Götz Lingenthal, et je suis heureux aujourd’hui de la présence de mon nouveau collègue Michael Zenner,car cette cérémonie est celle de la paix retrouvée, de la mémoire et de la réconciliation.

Souvenons-nous. Le 11 novembre 1916, il y a cent ans, la France, l’Allemagne, l’Europe et une partie du monde sont engagés depuis plus de deux années dans une guerre d’une ampleur et d’une intensité inconnues jusqu’à lors.

Plus de 60 millions de soldats y prirent part, 10 millions périrent et 20 millions furent blessés. Ces victimes vont laisser derrière elles un terrible cortège de 3 millions de veuves et de 6 millions d’orphelins. Au-delà des saignées démographiques profondes et des dévastations considérables, dans les villes comme dans les campagnes, c’est l’ensemble de l’équilibre mondial qui en est sorti bouleversé, au détriment d’une Europe lourdement  marquée et promise à de nouveaux tourments.

Au cours de l’année 1916, il y a 100 ans, la France va connaitre deux batailles d’envergure qui marqueront à jamais ses paysages, sa population, son histoire aussi. A Verdun, symbole en soi de la sauvagerie de cette guerre, où les pertes françaises et allemandes s’élèveront à 700 000. Dans la Somme, où un million de combattants perdirent la vie. Mesurons l’ampleur de ces chiffres.

Souvenons-nous et honorons ceux qui se sont sacrifiés pour nous.

En cette journée de commémoration, j’ai une pensée reconnaissante, émue, forte, pour tous les anciens combattants de cette grande guerre, venus de tous les continents : d’Europe bien sûr mais aussi d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique, et précipités dans une tragédie mondiale. Nous les appelons les anciens combattants, mais souvenons-nous. Il s’agissait d’hommes jeunes, pleins de projets et de rêves, avec une vie à construire. Inclinons nous devant leur sacrifice et devant leur mémoire. Et je souhaite ici à Oran, devant les autorités algériennes et les anciens combattants, souligner la reconnaissance éternelle de la France aux 175 000 soldats originaires d’Algérie qui prirent part à ce conflit. Soldats, sous-officiers, officiers, ils combattirent aux côtés de leurs frères d’armes. 26 000 d’entre eux furent tués. Ils écrivaient une page de l’histoire de la France et de l’Algérie qui, aujourd’hui encore, nous oblige. Ces liens de sang confèrent à nos relations un caractère égal à nul autre.

Tirailleurs, spahis, zouaves algériens, ils furent de tous les combats jusqu’au front d’Orient. Ces combattants venus d’Algérie s’illustrèrent également lors de la bataille de Verdun : le Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants Jean-Marc Todeschini leur a rendu hommage le 24 octobre dernier au cimetière de Douaumont à l’occasion du centenaire. Leur bravoure et leur esprit de sacrifice imposent un profond respect.

Mais, un peu plus de vingt ans après cette grande guerre que chacun espérait être  «  la DER des DER », le monde plongeait dans un nouveau conflit durant lequel la barbarie et l’inhumanité nazie s’installèrent au cœur même de l’Europe. Dans ce combat vital, l’Algérie joua un rôle fondamental dans la libération de la France et de l’Europe. Les soldats algériens s’illustrèrent au cours de multiples campagnes et contribuèrent à la libération de nos territoires. Notre profonde gratitude va à cette deuxième génération du feu dont certains vétérans sont aujourd’hui présents.

Messieurs les anciens combattants, nous vous devons la liberté et la paix. Je veux vous dire que nous n’oublions pas et que nous n’oublierons pas votre courage et votre sacrifice.J’aurai l’honneur de vous témoigner notre reconnaissance indéfectible, en décorant deux d’entre vous de la plus haute distinction française, la Légion d’Honneur, lors de la cérémonie qui se dérouleraen fin de matinée au Consulat général de France.

 

Souvenons-nous.

En ce jour mémoire, je suis fier d’être au côté de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne. Cher collègue, votre présence aujourd’hui mepermet de souligner à quel point nous avons raison de croire en l’avenir. Mesurons ensemble le chemin parcouru par nos deux  pays depuis le 20ème siècle,  pendant lequel nous nous sommes affrontés si durement. Nous avons connu les conflits armés, les rancunes tenaces, les massacres et la barbarie nazie.

Mais aujourd’hui il n’y a pas d’amis et des partenaires plus proches que la France et l’Allemagne. Bien sûr, ce chemin n’a pas été simple, et je veux rendre hommage à l’action des visionnaires et grands hommes d’Étatque furent le chancelier ADENAUER et le Général de GAULLE, signataires du traité de l’Elysée le 22 janvier 1963. Ce parcours a été marqué par des moments symboliques dont il faut également nous souvenir : ce fut la célèbre poignée de main entre le Chancelier Helmut KOHL et le Président François MITTERRAND en 1984 à l’ossuaire de Douaumont. Plus récemment, en 2014, dans la ville martyr d’Oradour sur Glane, le Président  François HOLLANDE déclarait devant son homologue Joachim GAUCK «  qu’il est de la responsabilité de chacun de défendre cette réconciliation franco-allemande ». La cérémonie commémorative franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun, le 29 mai dernier, a témoigné des liens devenus indéfectibles entre les peuples et en particulier les jeunesses, de deux nations autrefois rivales.

L’histoire de nos deux pays, cher Michael, prouve combien la volonté politique et mutuelle peut toujours triompher de la fatalité. Nos deux peuples, ennemis héréditaires par le passé ont su se retrouver pour construire un avenir commun au sein de l’Europe et il n’est pas aujourd’hui d’autres Nations que la France et l’Allemagne qui soient animées par une volonté aussi puissante de poursuivre l’intégration européenne et la construction d’un avenir commun meilleur.

Dans le monde tourmenté et qui se replie sur lui-même, qui nous entoure, à ceux qui désespèrent de voir aboutir des processus de paix, la réconciliation franco-allemande doit redonner l’espoir de lendemains meilleurs.

Car se réconcilier, ce n’est pas oublier, au contraire. Se réconcilier, c’est reconnaître et regarder avec lucidité le passé pour mieux se tourner vers l’avenir. Pour la France et l’Algérie, se souvenir, c’est également souligner cette histoire à la fois riche et douloureuse que nous avons en partage.

 

Ce devoir de mémoire s’est exprimé le 14 juillet 2014 lors du défilé international sur les Champs Elysées où, pour la première fois, le drapeau algérien et sa garde furent présents pour marquer le centième anniversaire du déclenchement de la Première guerre mondiale. Dans le message de félicitations qu’il adressa alors à l’occasion de notre Fête Nationale au Président de la République française, le Président Bouteflika soulignait, je le cite : « en décidant de rendre hommage aux milliers de victimes algériennes de la première guerre mondiale, à l’occasion de ces célébrations du 14 juillet 2014, vous avez su Monsieur le Président, reconnaitre les sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté, et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français…cette reconnaissance des sacrifices du peuple algérien nous conforte dans notre élan partagé de construire entre nos deux pays , un partenariat d’exception qui répond à nos intérêts mutuels et aux attentes de nos deux peuples. »

Monsieur le Wali, Monsieur le Maire, chers amis algériens,

Méditons sur le message du Président de la République algérienne. Méditons le sens de votre présence à cette cérémonie et la manière dont nous sommes ensemble, réunis dans un hommage commun aux morts de la Grande guerre, quel que soit leur origine, leur pays, leur religion, leur nationalité, leur sensibilité. Laissez-moi vous exprimer ma reconnaissance, Monsieur le Wali, ainsi qu’à tous les élus et autorités algériennes ici présents, pour votre présence à nos côtés. Cette présence donne un sens supplémentaire à cette cérémonie, 100 ans après les boucheries de 1916, 72 ans après le Débarquement du 6 juin 1944 qui annonçait la fin de la Deuxième guerre mondiale, mais aussi 62 ans après le 1er novembre 1954 et le déclenchement de votre guerre d’Indépendance. Cette cérémonie s’intègre parfaitement dans ce partenariat d’exception que nos deux Présidents de la République, mais aussi nos peuples et d’abord notre jeunesse, appellent de leurs vœux.

Souvenons-nous et transmettons.

Et quel plus bel exemple que la présence parmi nous d’élèves oranais, venus eux aussi rendre hommage à leurs anciens, et se plonger dans l’histoire. Car l’histoire c’est bien plus qu’une matière scolaire.« Savoir c’est se souvenir » disait ARISTOTE. Avec la transmission des mémoires, nos jeunes générations qui seront au service de leur pays respectifs, sauront tirer les enseignements d’un passé qu’ils doivent apprendre et ne pas oublier.

La mobilisation des communautés éducatives autour des enjeux commémoratifs est indispensable. Les enseignants et les élèves qui s’impliquent dans des projets pédagogiques s’avèrent de véritables passeurs de mémoire comme en témoigne l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vie » inaugurée hier soir à l’Institut Français d’Oran ; une exposition remarquable, centrée sur l’humain et réalisée avec succès par les élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger.

Alors ce matin, parce que vous êtes présents, Messieurs les Anciens combattants, acteurs directs de cette épopée que fut la Seconde Guerre mondiale, et en étant à nos côtés aujourd’hui, vous donnez à cette cérémonie de la chair, de la vie, un supplément d’âme, un témoignage et une sagesse. Je souhaite en conclusion de nouveau, au nom de la France, vous exprimer notre connaissance éternelle et notre gratitude.

Chacune et chacun d’entre nous aujourd’hui présents ne serait sans doute pas là ce matin, et peut être sans doute pas sur cette terre, sans votre sacrifice et celui de tous vos camarades tombés au champ d’honneur.

Je vous remercie.

VIVE L’ALGÉRIE !

VIVE L’ALLEMAGNE!

VIVE LA FRANCE !

VIVE L’AMITIE FRANCO ALGERIENNE !

VIVE L’AMITIE FRANCO ALLEMANDE !

Inauguration de l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies » à l’Institut Français d’Oran.

Le 10 novembre 2016, l’Ambassadeur de France en Algérie a inauguré l’exposition « L’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies », réalisée par les élèves du Lycée International Alexandre Dumas d’Alger avec le soutien du Service des anciens combattants et victimes de guerre près l’Ambassade de France. Cette inauguration a été précédée d’une conférence du docteur Moumen et l’exposition a été enrichie par un prêt exceptionnel de Monsieur Meski, collectionneur et écrivain algérien.

 L

Intervention de M. Bernard EMIÉ

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

à l’occasion de l’inauguration de l’exposition

« l’Algérie et la Grande Guerre – «éclats de vie»

——-

Institut français d’Oran, jeudi 10 novembre 2016 – 19h15

 

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Communale,

Monsieur le Consul général de France,

Monsieur l’attaché de défense,

Monsieur le Directeur de l’Institut français,

Mesdames et Messieurs les conseillers consulaires,

Monseigneur,

Mesdames et Messieurs  les chefs d’entreprises,

Mesdames, Messieurs.

 

C’est un honneur pour moi que d’inaugurer ce soir à Oran, en cette veille de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies » à l’Institut Français.

Après la conférence particulièrement intéressante et illustrée que vient de nous présenter le Professeur Abderahmen Moumen, cette belle exposition vient rappeler le lourd tribut payé par les milliers de soldats venus d’Algérie, mais également leurs conditions de vie, leurs faits d’arme, ainsi que l’effort économique et financier fourni par l’Algérie, avec l’apport de dizaines de milliers de travailleurs algériens.

Cette conférence et cette exposition nous permettent de savoir un peu plus sur cette page d’histoire commune, et sur le destin de ces hommes partis d’Algérie défendre les valeurs de la France. Elles résultent d’une démarche à la fois mémorielle, pédagogique et historienne.

Ce travail a en effet été réalisé au sein d’ateliers d’écriture par des élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger, encadrés par une équipe pluridisciplinaire d’enseignants. A partir de documents iconographiques authentiques et d’enquêtes personnelles, ces jeunes ont livré leurs impressions et émotions sur les lieux, les événements ainsi que sur le destin de ces dizaines de milliers d’hommes dont la vie fut bouleversée à jamais.

Cette exposition est donc un véritable travail d’historien. Elle est en effet le fruit d’une investigation précise, et illustre avec justesse ces faits historiques et sociaux. Elle  comporte 30 compositions graphiques et s’articule autour de 8 thématiques telles que « l’entrée en guerre », « le recrutement », « vivre et survivre au front »…. qui rappellent autant de tranches de vie, d’éclats de vie au milieu du déluge de feu et des souffrances endurées dans les tranchées et sur les champs de bataille.

Je remercie également Monsieur Meski, ici présent, qui a bien voulu que l’on présente une partie de la collection dédiée à son grand père, Benchabane Tahar ; ces documents trouvent toute leur place dans cette exposition présentée par l’Institut. Cette démarche, unique à ma connaissance, de reconstitution d’un parcours de vie d’un ancien combattant algérien incarne sans aucun doute tous ces « héros anonymes » qui participèrent aux combats pour la liberté.

Car cette exposition s’inscrit également dans le cadre de notre devoir de mémoire.

Souvenons-nous de ces hommes qui furent si jeunes précipités dans la tourmente de la guerre. N’oublions jamais que sur 175 000 d’entre eux, quel que soit leur statut, leur grade ou confession, près de 26 000 périrent sur les champs de bataille. Ils prirent une part déterminante à ce conflit, aux côtés des soldats venus de toute la France.

Il y a 100 ans, en 1916, tirailleurs, spahis et zouaves algériens furent engagés dans des batailles emblématiques comme celles de la Somme ou de Verdun. Comme je le rappellerai demain, en présence des autorités algériennes et de mon collègue l’Ambassadeur d’Allemagne, nous nous inclinons devant la mémoire de ces soldats qui ont donné leur vie pour notre liberté. Des vétérans de la Seconde guerre mondiale seront présents demain parmi nous.

Et c’est un symbole très fort qu’elle ait été réalisée par de jeunes lycéens, notamment grâce au recueil de nombreux témoignages auprès d’anciens combattants. Le lien générationnel ainsi créé est essentiel pour transmettre les valeurs et le souvenir. Je tiens d’ailleurs à préciser que les élèves du LIAD ont également participé à l’écriture d’un très bel ouvrage édité en français et arabe, ouvrage qui leur a valu les félicitations du Président Hollande. Ces projets ambitieux ont participé à la nécessaire valorisation d’une mémoire souvent oubliée car de plus en plus lointaine au fil du temps.

L’inauguration de cette exposition me permet de retrouver Oran, son dynamique Institut français, et d’installer son nouveau directeur, Monsieur Alain Ramette, à qui je souhaite un grand succès dans sa mission, auprès du Consul général, dans cette grande circonscription de l’ouest de l’Algérie. Après Béatrice Bertrand, à qui je souhaite rendre hommage pour la qualité de son travail, je sais que vous allez très bien réussir. La demande culturelle est forte et nous devons faire en sorte que notre Institut rayonne partout et au-delà d’Oran dans toutes les Wilayas de la circonscription. Car notre relation avec l’Algérie intègre naturellement le souvenir, la réconciliation, la transmission, dimensions majeures de notre partenariat d’exception que nos deux Présidents de la République ont décidé.

Cette exposition, que nous avons présentée au Président Hollande lors de sa visite d’amitié et de travail à Alger en juin 2015, et qui a également été présentée l’an dernier pour le 11 novembre à Constantine, va maintenant, après Oran, voyager. L’Office National des Anciens combattants et des victimes de guerre prépare sa diffusion au sein de nombreux établissements d’enseignement, dans un périple qui la conduira de Verdun à Marseille tout au long de l’année 2017. Alors, comme aujourd’hui en Algérie, demain en France cette diffusion permettra de sensibiliser le maximum de citoyens dont les jeunes de nos deux pays, au destin de ces hommes qui partirent si loin de chez eux défendre les valeurs de la France et rendre toute sa liberté à notre pays.

Mesdames et Messieurs, c’est ainsi que nous pourrons construire notre avenir et notre avenir en commun, et c’est pourquoi dans cette dynamique très forte de nos relations, je suis heureux que nous puissions ce soir présenter au grand public d’Oran cette remarquable exposition.

Je vous remercie.

Cérémonie à Alger à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918

Le 11 novembre 2016, le Service chargé des anciens combattants et victimes de guerre à Alger a organisé, sous la conduite du Ministre conseiller et de la mission de défense de l’Ambassade de France, une cérémonie à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, en présence du Consul Général de France. Cette cérémonie a rassemblé autour des anciens combattants, veuves et pupilles, des représentants des autorités civiles et militaires algériennes, les conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la communauté française, des élèves du Lycée international Alexandre Dumas et leur professeur ainsi que les familles du service.
 

 

Commémoration de la Victoire et de la Paix

Hommage à tous les Morts pour la France

Message du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense,

Chargé des anciens combattants et de la mémoire

11 novembre 2016

Le 11 novembre 1918 annonçait la fin des combats que personne

n’osait plus espérer. Cette date mettait fin au long cortège de morts, de

blessés, de mutilés, de traumatisés, de veuves et d’orphelins qui

accompagnait la Grande Guerre depuis plus de quatre ans.

Le Centenaire du premier conflit mondial est l’occasion pour les

Françaises et les Français, qu’ils soient dans l’hexagone ou à l’étranger,

de commémorer cette journée avec une émotion particulière, tant cette

histoire est liée pour chacune et chacun d’entre nous à une histoire familiale.

 

Commémorer le 11 novembre, c’est répondre à la nécessité du souvenir, de

l’hommage aux morts et de l’expression de notre reconnaissance.

L’année mémorielle 2017 en sera une nouvelle occasion alors que nous

nous apprêtons à commémorer l’offensive du Chemin des Dames, à

témoigner notre amitié aux Etats-Unis, entrés en

Guerre le 6 avril 1917, et aux Canadiens qui se sont illustrés dans la

prise de Vimy le 9 avril de cette même année.

 

Commémorer le 11 novembre, c’est aussi comprendre les droits des anciens

combattants hérités de cette guerre et l’indispensable structure d’aide, de

soutien et d’accompagnement.

Créé dans l’urgence des combat en 1916, L’Office national des mutilés et

réformés qui deviendra l’Office national des anciens combattants et victimes

de guerre et dont nous célébrons le centenaire cette année, remplit toujours,

un siècle plus tard , ses missions historiques de reconnaissance, de

solidarité et de réparation au profit de toutes les génération du feu.

 

N’oublions pas les 175 000 soldats venu d’Algérie qui participèrent à la

première Guerre mondiale et dont 26 000 ne sont jamais revenus sur leur

terre natale.

Souvenons-nous des 150 000 soldats algériens engagés dans le deuxième

conflit mondial et qui furent présents dans toutes les campagnes de guerre,

de la Tunisie à l’Italie, et qui continuèrent  les combats en Provence, dans les Vosges et libérèrent  l’Alsace.

 

Alors qu’en-ce moment, notre Ambassadeur de France en Algérie  préside une cérémonie internationale du souvenir à Oran en présence du Wali et de l’Ambassadeur d’Allemagne, une cérémonie placée sous le signe de la paix et de la réconciliation entre les peuples, veillons à ce qu’aucun  de nos enfants n’ignore cette histoire partagée en poursuivant l’indispensable travail de mémoire.

 

 

 

Centenaire de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Le 6 novembre 2016, le Service chargé des anciens combattants et victimes de guerre à Alger, a organisé une manifestation commémorative consacrée au centenaire de l’ONACVG, qui a rassemblée autour des anciens combattants, veuves et pupilles, des élèves du Lycée international Alexandre Dumas et leur professeur, la communauté française dans toute sa diversité ainsi que de nombreux partenaires du Service. Cet évènement a été l’occasion de célébrer le lancement de la campagne du Bleuet de France et de remettre la médaille de l’Ordre national de la Légion d’honneur à des anciens combattants

Intervention de M. Bernard EMIÉ

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

à l’occasion de l’inauguration de l’exposition

« l’Algérie et la Grande Guerre – «éclats de vie»

——-

Institut français d’Oran, jeudi 10 novembre 2016 – 19h15

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Communale,

Monsieur le Consul général de France,

Monsieur l’attaché de défense,

Monsieur le Directeur de l’Institut français,

Mesdames et Messieurs les conseillers consulaires,

Monseigneur,

Mesdames et Messieurs  les chefs d’entreprises,

Mesdames, Messieurs.

 

C’est un honneur pour moi que d’inaugurer ce soir à Oran, en cette veille de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies » à l’Institut Français.

Après la conférence particulièrement intéressante et illustrée que vient de nous présenter le Professeur Abderahmen Moumen, cette belle exposition vient rappeler le lourd tribut payé par les milliers de soldats venus d’Algérie, mais également leurs conditions de vie, leurs faits d’arme, ainsi que l’effort économique et financier fourni par l’Algérie, avec l’apport de dizaines de milliers de travailleurs algériens.

Cette conférence et cette exposition nous permettent de savoir un peu plus sur cette page d’histoire commune, et sur le destin de ces hommes partis d’Algérie défendre les valeurs de la France. Elles résultent d’une démarche à la fois mémorielle, pédagogique et historienne.

Ce travail a en effet été réalisé au sein d’ateliers d’écriture par des élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger, encadrés par une équipe pluridisciplinaire d’enseignants. A partir de documents iconographiques authentiques et d’enquêtes personnelles, ces jeunes ont livré leurs impressions et émotions sur les lieux, les événements ainsi que sur le destin de ces dizaines de milliers d’hommes dont la vie fut bouleversée à jamais.

Cette exposition est donc un véritable travail d’historien. Elle est en effet le fruit d’une investigation précise, et illustre avec justesse ces faits historiques et sociaux. Elle  comporte 30 compositions graphiques et s’articule autour de 8 thématiques telles que « l’entrée en guerre », « le recrutement », « vivre et survivre au front »…. qui rappellent autant de tranches de vie, d’éclats de vie au milieu du déluge de feu et des souffrances endurées dans les tranchées et sur les champs de bataille.

Je remercie également Monsieur Meski, ici présent, qui a bien voulu que l’on présente une partie de la collection dédiée à son grand père, Benchabane Tahar ; ces documents trouvent toute leur place dans cette exposition présentée par l’Institut. Cette démarche, unique à ma connaissance, de reconstitution d’un parcours de vie d’un ancien combattant algérien incarne sans aucun doute tous ces « héros anonymes » qui participèrent aux combats pour la liberté.

Car cette exposition s’inscrit également dans le cadre de notre devoir de mémoire.

Souvenons-nous de ces hommes qui furent si jeunes précipités dans la tourmente de la guerre. N’oublions jamais que sur 175 000 d’entre eux, quel que soit leur statut, leur grade ou confession, près de 26 000 périrent sur les champs de bataille. Ils prirent une part déterminante à ce conflit, aux côtés des soldats venus de toute la France.

Il y a 100 ans, en 1916, tirailleurs, spahis et zouaves algériens furent engagés dans des batailles emblématiques comme celles de la Somme ou de Verdun. Comme je le rappellerai demain, en présence des autorités algériennes et de mon collègue l’Ambassadeur d’Allemagne, nous nous inclinons devant la mémoire de ces soldats qui ont donné leur vie pour notre liberté. Des vétérans de la Seconde guerre mondiale seront présents demain parmi nous.

Et c’est un symbole très fort qu’elle ait été réalisée par de jeunes lycéens, notamment grâce au recueil de nombreux témoignages auprès d’anciens combattants. Le lien générationnel ainsi créé est essentiel pour transmettre les valeurs et le souvenir. Je tiens d’ailleurs à préciser que les élèves du LIAD ont également participé à l’écriture d’un très bel ouvrage édité en français et arabe, ouvrage qui leur a valu les félicitations du Président Hollande. Ces projets ambitieux ont participé à la nécessaire valorisation d’une mémoire souvent oubliée car de plus en plus lointaine au fil du temps.

L’inauguration de cette exposition me permet de retrouver Oran, son dynamique Institut français, et d’installer son nouveau directeur, Monsieur Alain Ramette, à qui je souhaite un grand succès dans sa mission, auprès du Consul général, dans cette grande circonscription de l’ouest de l’Algérie. Après Béatrice Bertrand, à qui je souhaite rendre hommage pour la qualité de son travail, je sais que vous allez très bien réussir. La demande culturelle est forte et nous devons faire en sorte que notre Institut rayonne partout et au-delà d’Oran dans toutes les Wilayas de la circonscription. Car notre relation avec l’Algérie intègre naturellement le souvenir, la réconciliation, la transmission, dimensions majeures de notre partenariat d’exception que nos deux Présidents de la République ont décidé.

Cette exposition, que nous avons présentée au Président Hollande lors de sa visite d’amitié et de travail à Alger en juin 2015, et qui a également été présentée l’an dernier pour le 11 novembre à Constantine, va maintenant, après Oran, voyager. L’Office National des Anciens combattants et des victimes de guerre prépare sa diffusion au sein de nombreux établissements d’enseignement, dans un périple qui la conduira de Verdun à Marseille tout au long de l’année 2017. Alors, comme aujourd’hui en Algérie, demain en France cette diffusion permettra de sensibiliser le maximum de citoyens dont les jeunes de nos deux pays, au destin de ces hommes qui partirent si loin de chez eux défendre les valeurs de la France et rendre toute sa liberté à notre pays.

Mesdames et Messieurs, c’est ainsi que nous pourrons construire notre avenir et notre avenir en commun, et c’est pourquoi dans cette dynamique très forte de nos relations, je suis heureux que nous puissions ce soir présenter au grand public d’Oran cette remarquable exposition.

Je vous remercie.

06-11-2016

 

 

M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, a effectué une visite en Algérie les 19 et 20 avril 2015.

Ce déplacement, qui s’est déroulé quelques jours avant le soixante-dixième anniversaire du 8 mai 1945, a donné lieu au premier geste mémoriel effectué devant la stèle de Saal Bouzid par un membre du gouvernement français s’étant déplacé spécialement à Sétif à cet effet.

Durant sa visite en Algérie, M. Todeschini a été reçu par les autorités algériennes. Il a effectué une visite au cimetière marin de Mers-el-Kébir et au cimetière militaire français du Petit-Lac d’Oran. Il a visité le service des anciens combattants et victimes de guerre d’Alger situé au Télémly, et a déposé une gerbe au cimetière de Bologhine. Il a eu aussi un échange avec un groupe d’élèves du lycée international Alexandre Dumas qui a réalisé un projet pédagogique sur l’« Algérie dans la Grande Guerre ».

M. Todeschini a remis par ailleurs les insignes de la Légion d’Honneur à cinq vétérans algériens de la seconde guerre mondiale. Cette cérémonie, a été précédée d’un discours, lundi 20 avril à 18H à la Résidence de l’Ambassadeur de France.

SETIF
MERS EL KEBIR ORAN – Nécropole du Petit Lac ORAN – Nécropole du Petit Lac
ORAN – Nécropole du Petit Lac ORAN – signature du Livre d’or ORAN ALGER – Cimetière Chrétien de Bologhine
 
ALGER – Cimetière Chrétien de Bologhine ALGER – Cimetière Chrétien de Bologhine Récipiendaires de la Légion d’Honneur Cérémonie de remise de la Légion d’Honneur

Discours de Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense,
Chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire
(Résidence « Les Oliviers » d’Alger, lundi 20 avril 2015)

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Wali,
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames, Messieurs les représentants des Français de l’étranger,
Messieurs les anciens combattants qui nous faites l’honneur de votre présence,
Mesdames, Messieurs, chers compatriotes,

C’est dans un lieu chargé d’histoire que je vous parle aujourd’hui. Car c’est ici que vivait il y a 70 ans le Général de Gaulle et sa famille, lorsque le Comité Français de Libération Nationale siégeait à Alger. Je vous remercie, M. l’Ambassadeur, de me permettre d’évoquer ici ce souvenir.

Tout dans cette Résidence, et tant de choses à Alger, une des rares villes étrangères décorées de la légion d’honneur, témoignent des liens singuliers qui existent entre la France et l’Algérie et qui abritera ensuite la première réunion de l’assemblée nationale constituante de l’Algérie indépendante.

C’est au nom de ces liens que depuis hier je suis en Algérie.

D’abord à Sétif où je me suis recueilli devant le mausolée de Saal Bouzid, première victime algérienne du massacre du 8 mai 1945. Et j’ai tenu à ce que ce soit mon premier geste sur cette terre d’Algérie. Un geste sans précédent pour un membre du gouvernement français. C’est un geste d’apaisement et d’amitié que nous avons voulu accomplir en direction de nos amis algériens. Et je suis heureux que ce geste ait été compris.

Ensuite dans nos nécropoles de Mers El Kebir et du Petit Lac, à Oran, où reposent plus de 11000 de nos soldats ou marins tombés en Algérie, au service de la France, pour leur rendre l’hommage que la Nation leur doit. Hommage qui s’adressait aussi à nos compatriotes victimes des débordements tragiques qui ont eu lieu à Oran le 5 juillet 1962.

Enfin ici, à Alger, où les rues et les places nous racontent cette histoire que nous avons en partage. Au cimetière de Bologhine et au conseil de la Nation qui abrita, à compter du 3 novembre 1943, le siège de l’Assemblée Consultative Provisoire du Comité Français de Libération Nationale.

En venant en Algérie, je suis d’abord venu rappeler ce que furent les sacrifices de tous les soldats algériens qui ont combattu sous le drapeau français.

Alors que le centenaire de la Grande Guerre va bientôt entrer dans sa deuxième année, j’ai une pensée pour les 175 000 soldats d’Algérie qui ont participé à la Première Guerre mondiale, fraternellement confondus avec les millions de soldats venus de toutes les provinces de France. Au total, 26 000 tués et disparus ne rentreront jamais en Algérie.

Les unités de tirailleurs et de spahis algériens s’engagent dans la Bataille de la Marne dès le mois d’août 1914. Entre 1915 et 1918, ils participent à tous les grands combats, de l’offensive de Champagne à la Bataille de la Somme. Ils tombent à Verdun, ils tombent sur le chemin des Dames. Autant de lieux consacrés par le sacrifice commun.

Ces soldats d’Algérie, qui étaient-ils ? Ils étaient de toute confession. Il s’appelait Mohamed Baali, né à Alger, mort à Verdun le 2 mai 1915 ; Mokhtar Halili, né à Ouled Benabbou, mort sur le chemin des Dames le 17 avril 1917 ; Paul Béraud, né à Constantine et mort le 11 août 1918 dans la Somme.

A la fin de la guerre, les unités de tirailleurs figurent parmi les plus décorées de l’armée française. Le président de la République l’a rappelé dans son hommage aux soldats musulmans morts pour la France à la mosquée de Paris le 18 février 2014. Cette grande mosquée de Paris qui fut construite il y a 90 ans, en hommage au rôle des soldats musulmans durant la Première Guerre mondiale, et les Algériens furent parmi les plus nombreux.

C’est pour honorer leur souvenir que le drapeau algérien et sa garde ont défilé pour la première fois sur les Champs-Elysées à l’occasion du 14 juillet. C’était pour la France un devoir en même temps qu’une fierté.

Cette fraternité d’armes franco-algérienne, elle fut de nouveau éprouvée 20 ans plus tard par l’engagement des soldats d’Algérie dans la Seconde Guerre mondiale.

150 000 participent à cette guerre. Beaucoup sont tombés lors de la campagne de France, dans la poussière des collines de Monte Cassino ou encore sur le sable des plages du débarquement de Provence d’août 1944, et le président de la République leur a rendu hommage le 15 août dernier, en présence du Premier Ministre Abdelmalek Sellal.

Je pense à cet instant à Abdelkader Behih, Ali Belkadi et Alloua Makrane qui ont participé à la libération du Sud de la France en août 1944 et à qui la Légion d’honneur a alors été remise par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Je ne peux m’adresser à vous sans rappeler qu’Alger fut aussi, avec Londres, la capitale de la France Libre.

Celle-là même d’où le général de Gaulle, à l’occasion du 3e anniversaire de l’appel du 18 juin, prononce ces quelques mots : « Combien il est réconfortant pour des hommes qui, comme nous, sont engagés dans de dures épreuves, de se trouver ensemble, coude à coude, l’esprit fixé sur une même pensée, le cœur battant de la même ardeur ! On parlait d’union ? L’union, la voilà ! »

Cette union, ces cinq anciens combattants algériens à qui je m’apprête à remettre la Légion d’honneur l’ont magnifiquement incarnée.

Ils représentent aujourd’hui ces liens profonds qui unissent et uniront toujours nos deux peuples. A travers cet hommage, j’ai aussi voulu saluer tous les soldats d’Afrique du Nord et des anciennes colonies venus rendre à la France son honneur et sa fierté, et à l’Europe sa liberté.

Mesdames et messieurs, nous commémorerons dans quelques jours à Paris, mais aussi partout en France et en Europe, le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale qui vit le triomphe de nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Le 8 mai 1945, la République célébrait la victoire totale contre le nazisme. La France acclamait ses libérateurs en héros et célébrait la paix enfin retrouvée.

Au même moment, pourtant, ici en Algérie, la France manquait aux idéaux qui n’avaient cessé de l’animer.

Ecoutons les mots que le président de la République a employés en décembre 2012 : « les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français. Parce qu’à Sétif, le 8 mai 1945, le jour même où le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs universelles ».

Après vos prédécesseurs, monsieur l’Ambassadeur, qui l’ont fait en février 2005 à Sétif et en avril 2008 à Guelma, je suis venu traduire par le geste l’hommage que la Nation française doit aux victimes de ces journées terribles : aux milliers de morts algériens de Sétif, Guelma et Kherrata, ainsi qu’aux dizaines de victimes européennes.

Ce déchaînement meurtrier annonçait les déchirements et les drames d’une guerre qui a longtemps tu son nom. Entre 1954 et 1962, un affrontement épouvantable allait faire en Algérie de trop nombreuses victimes, à la fois civiles et militaires.

Ces pages noires font aussi partie de notre histoire ; elles nous obligent à la lucidité sans laquelle il n’y a pas d’avenir commun possible.

Nous le devons à nos enfants, aux jeunes générations qui continueront de bâtir à notre suite un destin fraternel pour la France et l’Algérie.

C’est ce que nous faisons en progressant, côte à côte, sur des sujets essentiels au sein du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau. Parmi ces sujets, la question des disparus de la guerre d’Algérie me tient tout particulièrement à cœur.

Ensuite en valorisant notre mémoire de pierre. Tous les plus hauts lieux de notre mémoire nationale, mais aussi souvent dans toutes les villes et villages de France, le nom de nos rues et de nos places, portent la trace et la mémoire de cette histoire militaire commune.

Ainsi en est-il du mémorial aux soldats musulmans de la nécropole de Verdun. Ainsi en est-il encore du mémorial du débarquement de Provence, au mont Faron dont le président de la République a demandé la rénovation pour mieux rappeler le rôle de ces soldats venus d’Algérie et du reste de l’Afrique – mais aussi des territoires français du Pacifique et d’Amérique – pour nous libérer.

Je veux souligner les efforts menés par le ministère français de la défense, en étroite coopération avec les autorités algériennes, pour l’entretien et la rénovation de nos nécropoles militaires en Algérie. Je tiens également à saluer le programme de restauration des cimetières lancé en 2006 par la Wilaya d’Alger qui bénéficia au cimetière de Bologhine.

Enfin c’est aussi ce passé commun que nous honorons en luttant côte à côte, avec force et détermination, contre la menace terroriste.

« Sommes-nous capables d’écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire ? » s’était interrogé le président de la République à Alger en décembre 2012. C’est un défi de chaque instant.

Mesdames et messieurs, cette cérémonie est une nouvelle occasion d’affirmer la force de l’amitié franco-algérienne.

Cette amitié est celle qu’incarne cette mer Méditerranée, qui n’est pas une frontière ni une fracture, mais un trait d’union entre nos deux pays, une matrice commune.

Cette amitié est celle que je ressens quand je me déplace ici, en Algérie. Ces valeurs que nos peuples ont défendues par les armes à Verdun, à Monte Cassino et sur les plages de Provence, elles animent toujours nos cœurs aujourd’hui et elles nous engagent à poursuivre inlassablement la lutte contre tous les fanatismes, les totalitarismes, le terrorisme. Ces valeurs constituent notre horizon.

Et je ne peux parler d’avenir sans saluer la proviseure et les représentants du lycée international Alexandre Dumas. J’ai pu constater cet après-midi la qualité du travail fait par l’équipe pédagogique de cet établissement.

Je ne manquerai pas de remettre au président de la République, dès mon retour en France, le premier exemplaire du livre que les élèves ont rédigé et qui conforte, dans notre mémoire nationale, la place de l’histoire de l’engagement algérien dans les deux guerres mondiales.

C’est pour moi un enjeu essentiel : faire connaître cette histoire au plus grand nombre pour que les plus jeunes d’entre nous, d’où qu’ils viennent, s’approprient ce qui les lie personnellement à cette histoire qui est la nôtre, et donc qui est la leur. Histoire qui doit être mieux connue aussi ici en Algérie comme l’a rappelé le Président Bouteflika le 14 juillet dernier lorsqu’il a déclaré – je le cite – que ce sont les mêmes « sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté …[qui] lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français ».

Oui, l’histoire de nos deux nations est riche, c’est une histoire de rencontres, d’influences, de dialogue, d’affrontements également mais il faut savoir les surmonter, et c’est tout l’enjeu de la mémoire : elle ne doit pas servir à nous diviser, mais à nous retrouver.

Mesdames et messieurs, mes chers compatriotes, il y a de grandes figures qui incarnent cette fraternité franco-algérienne que nous voulons cultiver.

Je pense ainsi à Assia Djebar qui s’est éteinte cette année ; elle était algérienne et membre de l’Académie Française. Je pense aussi à Germaine Tillion, cette militante infatigable du dialogue entre nos deux peuples qui va entrer le 27 mai prochain au Panthéon de la République française.

Elles étaient des femmes de culture, d’engagement, d’ouverture. Elles nous montrent la voie, celle de l’amitié franco-algérienne, celle de la fraternité, celle d’un avenir partagé pour le peuple français et le peuple algérien.

Vive la France ! 
Vive l’Algérie ! 
Vive l’amitié franco-algérienne !

Mission Centenaire 01ALGE 0114

Dans le cadre du Projet « L’Algérie et la Grande Guerre – Eclats de vies » labellisé Mission Centenaire 01ALGE 0114 , le lycée International Alexandre Dumas d’Alger organise en partenariat avec l’AEFE, l’ONAC et l’Ambassade de France plusieurs évènements: 

Le 1er décembre 2014  au 31 janvier 2015– Ouverture d’un concours de bande dessinée – « Lycéens, artistes de la mémoire ». ils devront réaliser une planche de BD à partir d’une photo : Un bivouac de spahis algériens en 1915 –

Le 13 décembre 2014 à l’institut Français d’Alger :

–          Le Professeur Jacques Fremeaux  donnera une conférence intitulée : Le monde arabe dans la Grande Guerre du Maghreb au Machrek. (suivre le lien => http://www.if-algerie.com/alger/agenda-culturel/le-monde-arabe-dans-la-grande-guerre-du-maghreb-au-machrek )

Du 13 décembre au 15 janvier 2015

–          Une exposition « L’Algérie et la Grande Guerre » 30 panneaux (90 X140) réalisés par les élèves d’une classe de 1ere –L’exposition se tiendra dans les locaux de l’Institut Français d’Alger du 13 décembre au 15 janvier. Elle sera ensuite itinérante. Elle relate, l’entrée en guerre, le recrutement, les combattants, la vie au front, la guerre vécue en Algérie, les lieux de mémoire à partir de documents de l’ECPAD, de la BNF et docs privés. 2 panneaux sont consacrés à d’anciens combattants, spahis, tirailleurs, chasseurs d’Afrique et zouaves dont les familles ont confié les documents au LIAD.
(suivre le lien : www.if-algerie.com/alger/agenda-culturel/l2019algerie-et-la-grande-guerre-2013-eclats-de-vie.-grands-rendez-vous-centenaire-de-la-guerre-14-18 )

Le 16 décembre 2014 : Tous les élèves de l’Etablissement participent au « Cross du centenaire » en hommage aux combattants de la Grande Guerre.

le 3 février 2015, au cours de sa visite dans la Wilaya de Tlemcen, M. Bernard EMIE, Ambassadeur de France, à inauguré l’exposition « l’Algérie dans la grande guerre : éclats de vie » installée à l’Institut Français .