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Inauguration de l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies » à l’Institut Français d’Oran.

Le 10 novembre 2016, l’Ambassadeur de France en Algérie a inauguré l’exposition « L’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies », réalisée par les élèves du Lycée International Alexandre Dumas d’Alger avec le soutien du Service des anciens combattants et victimes de guerre près l’Ambassade de France. Cette inauguration a été précédée d’une conférence du docteur Moumen et l’exposition a été enrichie par un prêt exceptionnel de Monsieur Meski, collectionneur et écrivain algérien.

 L

Intervention de M. Bernard EMIÉ

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

à l’occasion de l’inauguration de l’exposition

« l’Algérie et la Grande Guerre – «éclats de vie»

——-

Institut français d’Oran, jeudi 10 novembre 2016 – 19h15

 

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Communale,

Monsieur le Consul général de France,

Monsieur l’attaché de défense,

Monsieur le Directeur de l’Institut français,

Mesdames et Messieurs les conseillers consulaires,

Monseigneur,

Mesdames et Messieurs  les chefs d’entreprises,

Mesdames, Messieurs.

 

C’est un honneur pour moi que d’inaugurer ce soir à Oran, en cette veille de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies » à l’Institut Français.

Après la conférence particulièrement intéressante et illustrée que vient de nous présenter le Professeur Abderahmen Moumen, cette belle exposition vient rappeler le lourd tribut payé par les milliers de soldats venus d’Algérie, mais également leurs conditions de vie, leurs faits d’arme, ainsi que l’effort économique et financier fourni par l’Algérie, avec l’apport de dizaines de milliers de travailleurs algériens.

Cette conférence et cette exposition nous permettent de savoir un peu plus sur cette page d’histoire commune, et sur le destin de ces hommes partis d’Algérie défendre les valeurs de la France. Elles résultent d’une démarche à la fois mémorielle, pédagogique et historienne.

Ce travail a en effet été réalisé au sein d’ateliers d’écriture par des élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger, encadrés par une équipe pluridisciplinaire d’enseignants. A partir de documents iconographiques authentiques et d’enquêtes personnelles, ces jeunes ont livré leurs impressions et émotions sur les lieux, les événements ainsi que sur le destin de ces dizaines de milliers d’hommes dont la vie fut bouleversée à jamais.

Cette exposition est donc un véritable travail d’historien. Elle est en effet le fruit d’une investigation précise, et illustre avec justesse ces faits historiques et sociaux. Elle  comporte 30 compositions graphiques et s’articule autour de 8 thématiques telles que « l’entrée en guerre », « le recrutement », « vivre et survivre au front »…. qui rappellent autant de tranches de vie, d’éclats de vie au milieu du déluge de feu et des souffrances endurées dans les tranchées et sur les champs de bataille.

Je remercie également Monsieur Meski, ici présent, qui a bien voulu que l’on présente une partie de la collection dédiée à son grand père, Benchabane Tahar ; ces documents trouvent toute leur place dans cette exposition présentée par l’Institut. Cette démarche, unique à ma connaissance, de reconstitution d’un parcours de vie d’un ancien combattant algérien incarne sans aucun doute tous ces « héros anonymes » qui participèrent aux combats pour la liberté.

Car cette exposition s’inscrit également dans le cadre de notre devoir de mémoire.

Souvenons-nous de ces hommes qui furent si jeunes précipités dans la tourmente de la guerre. N’oublions jamais que sur 175 000 d’entre eux, quel que soit leur statut, leur grade ou confession, près de 26 000 périrent sur les champs de bataille. Ils prirent une part déterminante à ce conflit, aux côtés des soldats venus de toute la France.

Il y a 100 ans, en 1916, tirailleurs, spahis et zouaves algériens furent engagés dans des batailles emblématiques comme celles de la Somme ou de Verdun. Comme je le rappellerai demain, en présence des autorités algériennes et de mon collègue l’Ambassadeur d’Allemagne, nous nous inclinons devant la mémoire de ces soldats qui ont donné leur vie pour notre liberté. Des vétérans de la Seconde guerre mondiale seront présents demain parmi nous.

Et c’est un symbole très fort qu’elle ait été réalisée par de jeunes lycéens, notamment grâce au recueil de nombreux témoignages auprès d’anciens combattants. Le lien générationnel ainsi créé est essentiel pour transmettre les valeurs et le souvenir. Je tiens d’ailleurs à préciser que les élèves du LIAD ont également participé à l’écriture d’un très bel ouvrage édité en français et arabe, ouvrage qui leur a valu les félicitations du Président Hollande. Ces projets ambitieux ont participé à la nécessaire valorisation d’une mémoire souvent oubliée car de plus en plus lointaine au fil du temps.

L’inauguration de cette exposition me permet de retrouver Oran, son dynamique Institut français, et d’installer son nouveau directeur, Monsieur Alain Ramette, à qui je souhaite un grand succès dans sa mission, auprès du Consul général, dans cette grande circonscription de l’ouest de l’Algérie. Après Béatrice Bertrand, à qui je souhaite rendre hommage pour la qualité de son travail, je sais que vous allez très bien réussir. La demande culturelle est forte et nous devons faire en sorte que notre Institut rayonne partout et au-delà d’Oran dans toutes les Wilayas de la circonscription. Car notre relation avec l’Algérie intègre naturellement le souvenir, la réconciliation, la transmission, dimensions majeures de notre partenariat d’exception que nos deux Présidents de la République ont décidé.

Cette exposition, que nous avons présentée au Président Hollande lors de sa visite d’amitié et de travail à Alger en juin 2015, et qui a également été présentée l’an dernier pour le 11 novembre à Constantine, va maintenant, après Oran, voyager. L’Office National des Anciens combattants et des victimes de guerre prépare sa diffusion au sein de nombreux établissements d’enseignement, dans un périple qui la conduira de Verdun à Marseille tout au long de l’année 2017. Alors, comme aujourd’hui en Algérie, demain en France cette diffusion permettra de sensibiliser le maximum de citoyens dont les jeunes de nos deux pays, au destin de ces hommes qui partirent si loin de chez eux défendre les valeurs de la France et rendre toute sa liberté à notre pays.

Mesdames et Messieurs, c’est ainsi que nous pourrons construire notre avenir et notre avenir en commun, et c’est pourquoi dans cette dynamique très forte de nos relations, je suis heureux que nous puissions ce soir présenter au grand public d’Oran cette remarquable exposition.

Je vous remercie.

Cérémonie à Alger à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918

Le 11 novembre 2016, le Service chargé des anciens combattants et victimes de guerre à Alger a organisé, sous la conduite du Ministre conseiller et de la mission de défense de l’Ambassade de France, une cérémonie à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, en présence du Consul Général de France. Cette cérémonie a rassemblé autour des anciens combattants, veuves et pupilles, des représentants des autorités civiles et militaires algériennes, les conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la communauté française, des élèves du Lycée international Alexandre Dumas et leur professeur ainsi que les familles du service.
 

 

Commémoration de la Victoire et de la Paix

Hommage à tous les Morts pour la France

Message du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense,

Chargé des anciens combattants et de la mémoire

11 novembre 2016

Le 11 novembre 1918 annonçait la fin des combats que personne

n’osait plus espérer. Cette date mettait fin au long cortège de morts, de

blessés, de mutilés, de traumatisés, de veuves et d’orphelins qui

accompagnait la Grande Guerre depuis plus de quatre ans.

Le Centenaire du premier conflit mondial est l’occasion pour les

Françaises et les Français, qu’ils soient dans l’hexagone ou à l’étranger,

de commémorer cette journée avec une émotion particulière, tant cette

histoire est liée pour chacune et chacun d’entre nous à une histoire familiale.

 

Commémorer le 11 novembre, c’est répondre à la nécessité du souvenir, de

l’hommage aux morts et de l’expression de notre reconnaissance.

L’année mémorielle 2017 en sera une nouvelle occasion alors que nous

nous apprêtons à commémorer l’offensive du Chemin des Dames, à

témoigner notre amitié aux Etats-Unis, entrés en

Guerre le 6 avril 1917, et aux Canadiens qui se sont illustrés dans la

prise de Vimy le 9 avril de cette même année.

 

Commémorer le 11 novembre, c’est aussi comprendre les droits des anciens

combattants hérités de cette guerre et l’indispensable structure d’aide, de

soutien et d’accompagnement.

Créé dans l’urgence des combat en 1916, L’Office national des mutilés et

réformés qui deviendra l’Office national des anciens combattants et victimes

de guerre et dont nous célébrons le centenaire cette année, remplit toujours,

un siècle plus tard , ses missions historiques de reconnaissance, de

solidarité et de réparation au profit de toutes les génération du feu.

 

N’oublions pas les 175 000 soldats venu d’Algérie qui participèrent à la

première Guerre mondiale et dont 26 000 ne sont jamais revenus sur leur

terre natale.

Souvenons-nous des 150 000 soldats algériens engagés dans le deuxième

conflit mondial et qui furent présents dans toutes les campagnes de guerre,

de la Tunisie à l’Italie, et qui continuèrent  les combats en Provence, dans les Vosges et libérèrent  l’Alsace.

 

Alors qu’en-ce moment, notre Ambassadeur de France en Algérie  préside une cérémonie internationale du souvenir à Oran en présence du Wali et de l’Ambassadeur d’Allemagne, une cérémonie placée sous le signe de la paix et de la réconciliation entre les peuples, veillons à ce qu’aucun  de nos enfants n’ignore cette histoire partagée en poursuivant l’indispensable travail de mémoire.

 

 

 

Centenaire de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Le 6 novembre 2016, le Service chargé des anciens combattants et victimes de guerre à Alger, a organisé une manifestation commémorative consacrée au centenaire de l’ONACVG, qui a rassemblée autour des anciens combattants, veuves et pupilles, des élèves du Lycée international Alexandre Dumas et leur professeur, la communauté française dans toute sa diversité ainsi que de nombreux partenaires du Service. Cet évènement a été l’occasion de célébrer le lancement de la campagne du Bleuet de France et de remettre la médaille de l’Ordre national de la Légion d’honneur à des anciens combattants

Intervention de M. Bernard EMIÉ

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

à l’occasion de l’inauguration de l’exposition

« l’Algérie et la Grande Guerre – «éclats de vie»

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Institut français d’Oran, jeudi 10 novembre 2016 – 19h15

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Communale,

Monsieur le Consul général de France,

Monsieur l’attaché de défense,

Monsieur le Directeur de l’Institut français,

Mesdames et Messieurs les conseillers consulaires,

Monseigneur,

Mesdames et Messieurs  les chefs d’entreprises,

Mesdames, Messieurs.

 

C’est un honneur pour moi que d’inaugurer ce soir à Oran, en cette veille de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vies » à l’Institut Français.

Après la conférence particulièrement intéressante et illustrée que vient de nous présenter le Professeur Abderahmen Moumen, cette belle exposition vient rappeler le lourd tribut payé par les milliers de soldats venus d’Algérie, mais également leurs conditions de vie, leurs faits d’arme, ainsi que l’effort économique et financier fourni par l’Algérie, avec l’apport de dizaines de milliers de travailleurs algériens.

Cette conférence et cette exposition nous permettent de savoir un peu plus sur cette page d’histoire commune, et sur le destin de ces hommes partis d’Algérie défendre les valeurs de la France. Elles résultent d’une démarche à la fois mémorielle, pédagogique et historienne.

Ce travail a en effet été réalisé au sein d’ateliers d’écriture par des élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger, encadrés par une équipe pluridisciplinaire d’enseignants. A partir de documents iconographiques authentiques et d’enquêtes personnelles, ces jeunes ont livré leurs impressions et émotions sur les lieux, les événements ainsi que sur le destin de ces dizaines de milliers d’hommes dont la vie fut bouleversée à jamais.

Cette exposition est donc un véritable travail d’historien. Elle est en effet le fruit d’une investigation précise, et illustre avec justesse ces faits historiques et sociaux. Elle  comporte 30 compositions graphiques et s’articule autour de 8 thématiques telles que « l’entrée en guerre », « le recrutement », « vivre et survivre au front »…. qui rappellent autant de tranches de vie, d’éclats de vie au milieu du déluge de feu et des souffrances endurées dans les tranchées et sur les champs de bataille.

Je remercie également Monsieur Meski, ici présent, qui a bien voulu que l’on présente une partie de la collection dédiée à son grand père, Benchabane Tahar ; ces documents trouvent toute leur place dans cette exposition présentée par l’Institut. Cette démarche, unique à ma connaissance, de reconstitution d’un parcours de vie d’un ancien combattant algérien incarne sans aucun doute tous ces « héros anonymes » qui participèrent aux combats pour la liberté.

Car cette exposition s’inscrit également dans le cadre de notre devoir de mémoire.

Souvenons-nous de ces hommes qui furent si jeunes précipités dans la tourmente de la guerre. N’oublions jamais que sur 175 000 d’entre eux, quel que soit leur statut, leur grade ou confession, près de 26 000 périrent sur les champs de bataille. Ils prirent une part déterminante à ce conflit, aux côtés des soldats venus de toute la France.

Il y a 100 ans, en 1916, tirailleurs, spahis et zouaves algériens furent engagés dans des batailles emblématiques comme celles de la Somme ou de Verdun. Comme je le rappellerai demain, en présence des autorités algériennes et de mon collègue l’Ambassadeur d’Allemagne, nous nous inclinons devant la mémoire de ces soldats qui ont donné leur vie pour notre liberté. Des vétérans de la Seconde guerre mondiale seront présents demain parmi nous.

Et c’est un symbole très fort qu’elle ait été réalisée par de jeunes lycéens, notamment grâce au recueil de nombreux témoignages auprès d’anciens combattants. Le lien générationnel ainsi créé est essentiel pour transmettre les valeurs et le souvenir. Je tiens d’ailleurs à préciser que les élèves du LIAD ont également participé à l’écriture d’un très bel ouvrage édité en français et arabe, ouvrage qui leur a valu les félicitations du Président Hollande. Ces projets ambitieux ont participé à la nécessaire valorisation d’une mémoire souvent oubliée car de plus en plus lointaine au fil du temps.

L’inauguration de cette exposition me permet de retrouver Oran, son dynamique Institut français, et d’installer son nouveau directeur, Monsieur Alain Ramette, à qui je souhaite un grand succès dans sa mission, auprès du Consul général, dans cette grande circonscription de l’ouest de l’Algérie. Après Béatrice Bertrand, à qui je souhaite rendre hommage pour la qualité de son travail, je sais que vous allez très bien réussir. La demande culturelle est forte et nous devons faire en sorte que notre Institut rayonne partout et au-delà d’Oran dans toutes les Wilayas de la circonscription. Car notre relation avec l’Algérie intègre naturellement le souvenir, la réconciliation, la transmission, dimensions majeures de notre partenariat d’exception que nos deux Présidents de la République ont décidé.

Cette exposition, que nous avons présentée au Président Hollande lors de sa visite d’amitié et de travail à Alger en juin 2015, et qui a également été présentée l’an dernier pour le 11 novembre à Constantine, va maintenant, après Oran, voyager. L’Office National des Anciens combattants et des victimes de guerre prépare sa diffusion au sein de nombreux établissements d’enseignement, dans un périple qui la conduira de Verdun à Marseille tout au long de l’année 2017. Alors, comme aujourd’hui en Algérie, demain en France cette diffusion permettra de sensibiliser le maximum de citoyens dont les jeunes de nos deux pays, au destin de ces hommes qui partirent si loin de chez eux défendre les valeurs de la France et rendre toute sa liberté à notre pays.

Mesdames et Messieurs, c’est ainsi que nous pourrons construire notre avenir et notre avenir en commun, et c’est pourquoi dans cette dynamique très forte de nos relations, je suis heureux que nous puissions ce soir présenter au grand public d’Oran cette remarquable exposition.

Je vous remercie.

06-11-2016

 

 

M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, a effectué une visite en Algérie les 19 et 20 avril 2015.

Ce déplacement, qui s’est déroulé quelques jours avant le soixante-dixième anniversaire du 8 mai 1945, a donné lieu au premier geste mémoriel effectué devant la stèle de Saal Bouzid par un membre du gouvernement français s’étant déplacé spécialement à Sétif à cet effet.

Durant sa visite en Algérie, M. Todeschini a été reçu par les autorités algériennes. Il a effectué une visite au cimetière marin de Mers-el-Kébir et au cimetière militaire français du Petit-Lac d’Oran. Il a visité le service des anciens combattants et victimes de guerre d’Alger situé au Télémly, et a déposé une gerbe au cimetière de Bologhine. Il a eu aussi un échange avec un groupe d’élèves du lycée international Alexandre Dumas qui a réalisé un projet pédagogique sur l’« Algérie dans la Grande Guerre ».

M. Todeschini a remis par ailleurs les insignes de la Légion d’Honneur à cinq vétérans algériens de la seconde guerre mondiale. Cette cérémonie, a été précédée d’un discours, lundi 20 avril à 18H à la Résidence de l’Ambassadeur de France.

SETIF
MERS EL KEBIR ORAN – Nécropole du Petit Lac ORAN – Nécropole du Petit Lac
ORAN – Nécropole du Petit Lac ORAN – signature du Livre d’or ORAN ALGER – Cimetière Chrétien de Bologhine
 
ALGER – Cimetière Chrétien de Bologhine ALGER – Cimetière Chrétien de Bologhine Récipiendaires de la Légion d’Honneur Cérémonie de remise de la Légion d’Honneur

Discours de Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense,
Chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire
(Résidence « Les Oliviers » d’Alger, lundi 20 avril 2015)

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Wali,
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames, Messieurs les représentants des Français de l’étranger,
Messieurs les anciens combattants qui nous faites l’honneur de votre présence,
Mesdames, Messieurs, chers compatriotes,

C’est dans un lieu chargé d’histoire que je vous parle aujourd’hui. Car c’est ici que vivait il y a 70 ans le Général de Gaulle et sa famille, lorsque le Comité Français de Libération Nationale siégeait à Alger. Je vous remercie, M. l’Ambassadeur, de me permettre d’évoquer ici ce souvenir.

Tout dans cette Résidence, et tant de choses à Alger, une des rares villes étrangères décorées de la légion d’honneur, témoignent des liens singuliers qui existent entre la France et l’Algérie et qui abritera ensuite la première réunion de l’assemblée nationale constituante de l’Algérie indépendante.

C’est au nom de ces liens que depuis hier je suis en Algérie.

D’abord à Sétif où je me suis recueilli devant le mausolée de Saal Bouzid, première victime algérienne du massacre du 8 mai 1945. Et j’ai tenu à ce que ce soit mon premier geste sur cette terre d’Algérie. Un geste sans précédent pour un membre du gouvernement français. C’est un geste d’apaisement et d’amitié que nous avons voulu accomplir en direction de nos amis algériens. Et je suis heureux que ce geste ait été compris.

Ensuite dans nos nécropoles de Mers El Kebir et du Petit Lac, à Oran, où reposent plus de 11000 de nos soldats ou marins tombés en Algérie, au service de la France, pour leur rendre l’hommage que la Nation leur doit. Hommage qui s’adressait aussi à nos compatriotes victimes des débordements tragiques qui ont eu lieu à Oran le 5 juillet 1962.

Enfin ici, à Alger, où les rues et les places nous racontent cette histoire que nous avons en partage. Au cimetière de Bologhine et au conseil de la Nation qui abrita, à compter du 3 novembre 1943, le siège de l’Assemblée Consultative Provisoire du Comité Français de Libération Nationale.

En venant en Algérie, je suis d’abord venu rappeler ce que furent les sacrifices de tous les soldats algériens qui ont combattu sous le drapeau français.

Alors que le centenaire de la Grande Guerre va bientôt entrer dans sa deuxième année, j’ai une pensée pour les 175 000 soldats d’Algérie qui ont participé à la Première Guerre mondiale, fraternellement confondus avec les millions de soldats venus de toutes les provinces de France. Au total, 26 000 tués et disparus ne rentreront jamais en Algérie.

Les unités de tirailleurs et de spahis algériens s’engagent dans la Bataille de la Marne dès le mois d’août 1914. Entre 1915 et 1918, ils participent à tous les grands combats, de l’offensive de Champagne à la Bataille de la Somme. Ils tombent à Verdun, ils tombent sur le chemin des Dames. Autant de lieux consacrés par le sacrifice commun.

Ces soldats d’Algérie, qui étaient-ils ? Ils étaient de toute confession. Il s’appelait Mohamed Baali, né à Alger, mort à Verdun le 2 mai 1915 ; Mokhtar Halili, né à Ouled Benabbou, mort sur le chemin des Dames le 17 avril 1917 ; Paul Béraud, né à Constantine et mort le 11 août 1918 dans la Somme.

A la fin de la guerre, les unités de tirailleurs figurent parmi les plus décorées de l’armée française. Le président de la République l’a rappelé dans son hommage aux soldats musulmans morts pour la France à la mosquée de Paris le 18 février 2014. Cette grande mosquée de Paris qui fut construite il y a 90 ans, en hommage au rôle des soldats musulmans durant la Première Guerre mondiale, et les Algériens furent parmi les plus nombreux.

C’est pour honorer leur souvenir que le drapeau algérien et sa garde ont défilé pour la première fois sur les Champs-Elysées à l’occasion du 14 juillet. C’était pour la France un devoir en même temps qu’une fierté.

Cette fraternité d’armes franco-algérienne, elle fut de nouveau éprouvée 20 ans plus tard par l’engagement des soldats d’Algérie dans la Seconde Guerre mondiale.

150 000 participent à cette guerre. Beaucoup sont tombés lors de la campagne de France, dans la poussière des collines de Monte Cassino ou encore sur le sable des plages du débarquement de Provence d’août 1944, et le président de la République leur a rendu hommage le 15 août dernier, en présence du Premier Ministre Abdelmalek Sellal.

Je pense à cet instant à Abdelkader Behih, Ali Belkadi et Alloua Makrane qui ont participé à la libération du Sud de la France en août 1944 et à qui la Légion d’honneur a alors été remise par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Je ne peux m’adresser à vous sans rappeler qu’Alger fut aussi, avec Londres, la capitale de la France Libre.

Celle-là même d’où le général de Gaulle, à l’occasion du 3e anniversaire de l’appel du 18 juin, prononce ces quelques mots : « Combien il est réconfortant pour des hommes qui, comme nous, sont engagés dans de dures épreuves, de se trouver ensemble, coude à coude, l’esprit fixé sur une même pensée, le cœur battant de la même ardeur ! On parlait d’union ? L’union, la voilà ! »

Cette union, ces cinq anciens combattants algériens à qui je m’apprête à remettre la Légion d’honneur l’ont magnifiquement incarnée.

Ils représentent aujourd’hui ces liens profonds qui unissent et uniront toujours nos deux peuples. A travers cet hommage, j’ai aussi voulu saluer tous les soldats d’Afrique du Nord et des anciennes colonies venus rendre à la France son honneur et sa fierté, et à l’Europe sa liberté.

Mesdames et messieurs, nous commémorerons dans quelques jours à Paris, mais aussi partout en France et en Europe, le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale qui vit le triomphe de nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Le 8 mai 1945, la République célébrait la victoire totale contre le nazisme. La France acclamait ses libérateurs en héros et célébrait la paix enfin retrouvée.

Au même moment, pourtant, ici en Algérie, la France manquait aux idéaux qui n’avaient cessé de l’animer.

Ecoutons les mots que le président de la République a employés en décembre 2012 : « les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français. Parce qu’à Sétif, le 8 mai 1945, le jour même où le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs universelles ».

Après vos prédécesseurs, monsieur l’Ambassadeur, qui l’ont fait en février 2005 à Sétif et en avril 2008 à Guelma, je suis venu traduire par le geste l’hommage que la Nation française doit aux victimes de ces journées terribles : aux milliers de morts algériens de Sétif, Guelma et Kherrata, ainsi qu’aux dizaines de victimes européennes.

Ce déchaînement meurtrier annonçait les déchirements et les drames d’une guerre qui a longtemps tu son nom. Entre 1954 et 1962, un affrontement épouvantable allait faire en Algérie de trop nombreuses victimes, à la fois civiles et militaires.

Ces pages noires font aussi partie de notre histoire ; elles nous obligent à la lucidité sans laquelle il n’y a pas d’avenir commun possible.

Nous le devons à nos enfants, aux jeunes générations qui continueront de bâtir à notre suite un destin fraternel pour la France et l’Algérie.

C’est ce que nous faisons en progressant, côte à côte, sur des sujets essentiels au sein du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau. Parmi ces sujets, la question des disparus de la guerre d’Algérie me tient tout particulièrement à cœur.

Ensuite en valorisant notre mémoire de pierre. Tous les plus hauts lieux de notre mémoire nationale, mais aussi souvent dans toutes les villes et villages de France, le nom de nos rues et de nos places, portent la trace et la mémoire de cette histoire militaire commune.

Ainsi en est-il du mémorial aux soldats musulmans de la nécropole de Verdun. Ainsi en est-il encore du mémorial du débarquement de Provence, au mont Faron dont le président de la République a demandé la rénovation pour mieux rappeler le rôle de ces soldats venus d’Algérie et du reste de l’Afrique – mais aussi des territoires français du Pacifique et d’Amérique – pour nous libérer.

Je veux souligner les efforts menés par le ministère français de la défense, en étroite coopération avec les autorités algériennes, pour l’entretien et la rénovation de nos nécropoles militaires en Algérie. Je tiens également à saluer le programme de restauration des cimetières lancé en 2006 par la Wilaya d’Alger qui bénéficia au cimetière de Bologhine.

Enfin c’est aussi ce passé commun que nous honorons en luttant côte à côte, avec force et détermination, contre la menace terroriste.

« Sommes-nous capables d’écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire ? » s’était interrogé le président de la République à Alger en décembre 2012. C’est un défi de chaque instant.

Mesdames et messieurs, cette cérémonie est une nouvelle occasion d’affirmer la force de l’amitié franco-algérienne.

Cette amitié est celle qu’incarne cette mer Méditerranée, qui n’est pas une frontière ni une fracture, mais un trait d’union entre nos deux pays, une matrice commune.

Cette amitié est celle que je ressens quand je me déplace ici, en Algérie. Ces valeurs que nos peuples ont défendues par les armes à Verdun, à Monte Cassino et sur les plages de Provence, elles animent toujours nos cœurs aujourd’hui et elles nous engagent à poursuivre inlassablement la lutte contre tous les fanatismes, les totalitarismes, le terrorisme. Ces valeurs constituent notre horizon.

Et je ne peux parler d’avenir sans saluer la proviseure et les représentants du lycée international Alexandre Dumas. J’ai pu constater cet après-midi la qualité du travail fait par l’équipe pédagogique de cet établissement.

Je ne manquerai pas de remettre au président de la République, dès mon retour en France, le premier exemplaire du livre que les élèves ont rédigé et qui conforte, dans notre mémoire nationale, la place de l’histoire de l’engagement algérien dans les deux guerres mondiales.

C’est pour moi un enjeu essentiel : faire connaître cette histoire au plus grand nombre pour que les plus jeunes d’entre nous, d’où qu’ils viennent, s’approprient ce qui les lie personnellement à cette histoire qui est la nôtre, et donc qui est la leur. Histoire qui doit être mieux connue aussi ici en Algérie comme l’a rappelé le Président Bouteflika le 14 juillet dernier lorsqu’il a déclaré – je le cite – que ce sont les mêmes « sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté …[qui] lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français ».

Oui, l’histoire de nos deux nations est riche, c’est une histoire de rencontres, d’influences, de dialogue, d’affrontements également mais il faut savoir les surmonter, et c’est tout l’enjeu de la mémoire : elle ne doit pas servir à nous diviser, mais à nous retrouver.

Mesdames et messieurs, mes chers compatriotes, il y a de grandes figures qui incarnent cette fraternité franco-algérienne que nous voulons cultiver.

Je pense ainsi à Assia Djebar qui s’est éteinte cette année ; elle était algérienne et membre de l’Académie Française. Je pense aussi à Germaine Tillion, cette militante infatigable du dialogue entre nos deux peuples qui va entrer le 27 mai prochain au Panthéon de la République française.

Elles étaient des femmes de culture, d’engagement, d’ouverture. Elles nous montrent la voie, celle de l’amitié franco-algérienne, celle de la fraternité, celle d’un avenir partagé pour le peuple français et le peuple algérien.

Vive la France ! 
Vive l’Algérie ! 
Vive l’amitié franco-algérienne !

Mission Centenaire 01ALGE 0114

Dans le cadre du Projet « L’Algérie et la Grande Guerre – Eclats de vies » labellisé Mission Centenaire 01ALGE 0114 , le lycée International Alexandre Dumas d’Alger organise en partenariat avec l’AEFE, l’ONAC et l’Ambassade de France plusieurs évènements: 

Le 1er décembre 2014  au 31 janvier 2015– Ouverture d’un concours de bande dessinée – « Lycéens, artistes de la mémoire ». ils devront réaliser une planche de BD à partir d’une photo : Un bivouac de spahis algériens en 1915 –

Le 13 décembre 2014 à l’institut Français d’Alger :

–          Le Professeur Jacques Fremeaux  donnera une conférence intitulée : Le monde arabe dans la Grande Guerre du Maghreb au Machrek. (suivre le lien => http://www.if-algerie.com/alger/agenda-culturel/le-monde-arabe-dans-la-grande-guerre-du-maghreb-au-machrek )

Du 13 décembre au 15 janvier 2015

–          Une exposition « L’Algérie et la Grande Guerre » 30 panneaux (90 X140) réalisés par les élèves d’une classe de 1ere –L’exposition se tiendra dans les locaux de l’Institut Français d’Alger du 13 décembre au 15 janvier. Elle sera ensuite itinérante. Elle relate, l’entrée en guerre, le recrutement, les combattants, la vie au front, la guerre vécue en Algérie, les lieux de mémoire à partir de documents de l’ECPAD, de la BNF et docs privés. 2 panneaux sont consacrés à d’anciens combattants, spahis, tirailleurs, chasseurs d’Afrique et zouaves dont les familles ont confié les documents au LIAD.
(suivre le lien : www.if-algerie.com/alger/agenda-culturel/l2019algerie-et-la-grande-guerre-2013-eclats-de-vie.-grands-rendez-vous-centenaire-de-la-guerre-14-18 )

Le 16 décembre 2014 : Tous les élèves de l’Etablissement participent au « Cross du centenaire » en hommage aux combattants de la Grande Guerre.

le 3 février 2015, au cours de sa visite dans la Wilaya de Tlemcen, M. Bernard EMIE, Ambassadeur de France, à inauguré l’exposition « l’Algérie dans la grande guerre : éclats de vie » installée à l’Institut Français .

15 août 1944 : il y a 70 ans, deux mois après le débarquement en Normandie

15 août 1944 : il y a 70 ans, deux mois après le débarquement en Normandie, les Alliés lancent un deuxième débarquement en France. Nom de code de l’opération : « Dragoon ». Lieu : la Provence. Commandement : les généraux Alexander Patch et De Lattre de Tassigny.

Leur objectif est d’établir une tête de pont sur la côte provençale, de conquérir les ports de Toulon et de Marseille, puis de remonter enfin le long du Rhône. Il s’agira ensuite de faire la jonction avec l’armée de Patton venue de Normandie et libérer ainsi le territoire français de l’occupation allemande.

Pour rendre un hommage solennel aux héros de cette épopée, le Président de la République a invité tous les chefs des Etats, dont étaient originaires les soldats ayant participé à cet épisode majeur de la Seconde guerre mondiale, à participer aux cérémonies organisées le 15 août à Toulon à l’occasion du 70eme anniversaire.

L’Algérie, dont les soldats constituaient alors la majeure partie des effectifs engagés, sera représentée à cette occasion par Son Excellence Monsieur Abdelmalek SELLAL, Premier Ministre.

Une importante délégation d’anciens combattants algériens ayant participé à ces combats ont été également invités par le ministre français de la Défense, à revenir sur les lieux qui les virent, il y a tout juste 70 ans, débarquer sur les côtes de France et participer aux combats de la libération de Marseille.

Cette délégation – la plus importante en nombre de toutes les délégations étrangères invitées- comprend 12 vétérans, dont 4 se verront remettre par le Président de la République, les insignes de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Les liens ainsi créés entre les deux peuples par cette lutte menée en commun il y a 70 ans seront ainsi solennellement rappelés.

=> suivre le lien sur les commémorations :
http://www.elysee.fr/chronologie/#e7131,2014-08-15,comm-moration-du-70-me-anniversaire-de-la-lib-ration-de-la-france-provence1944

=> Voir la vidéo complète de la cérémonie à bord du Porte-avions Charles de Gaulle :
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/video-les-70-ans-du-debarquement-de-provence-une-journee-exceptionnelle

     

Une cérémonie de commémoration du 95eme anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, journée de la Victoire et de la paix , s’est déroulée ce lundi 11 novembre 2013 au carré militaire du cimetière Saint-Eugène de Bologhine .

L’Ambassadeur de France, M. André Parant et un représentant du Ministre Délégué à la Défense nationale ont déposé conjointement une gerbe pour rendre un hommage solennel à toutes les victimes de ce conflit.

L’Ambassadeur de France en Algérie a souligné à cette occasion le rôle éminent joué alors par les 210 000 soldats algériens qui prirent une part glorieuse et déterminante à la Victoire de 1918, en rappelant  que prés de 26000 d’entre eux  y laissèrent leur vie.

 

En marge de cette commémoration, M. André Parant a remis à M. Hocine Khati, vétéran des campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne durant la seconde guerre mondiale, les insignes de chevalier de  la Légion d’Honneur. . A travers ce geste, c’est aux 150000 soldats algériens qui ont  participé entre et 1939 et 1945 aux combats pour la Libération de la France qu’il a rendu  hommage.

 

  1. Hocine Khati, originaire de Beni Douala, avait été mobilisé en 1943 et affecté dans une compagnie sanitaire en qualité d’infirmier.. Il servit, durant la seconde partie de la guerre, constamment au plus près des combats, au service des blessés, quels que soient leur nationalité et les dangers encourus.

Il fut démobilisé le 13 novembre 1945 ,il y a maintenant tout juste 68 ans.

Les consuls généraux de France à Oran et Annaba ont organisé, également, des cérémonies commémoratives.

     
Cimetière de BOLOGHINE – ALGER Nécropole nationale du PETIT LAC – ORAN Cimetière de ANNABA

 

Les soldats algériens ont joué un rôle clé aux côtés des soldats français dans la libération de la Corse.

Les soldats algériens ont joué un rôle clé aux côtés des soldats français dans la libération de la Corse.
Une contribution à laquelle rend hommage une superbe expo de photos de R. Battistini du 9 au 28 sept. à Ajaccio :
www.corse-1943-les-combattants-de-la-liberte.fr/exposition_corse_2013.php

هل تعلمون بأنّ الجنود الجزائريين لعبوا دورا هاما، إلى جانب الجنود الفرنسيين، لتحرير كورسيكا؟ موضوع يتناوله عرض رائع للصور لباتيستيني من 8 إلى 28 سبتمبر بآجاكسيو
www.corse-1943-les-combattants-de-la-liberte.fr/exposition_corse_2013.php

 

chevalier de la légion d’honneur à 9 vétérans algériens de la seconde guerre mondiale.

Jeudi 20 décembre 2012, Monsieur Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense chargé des anciens combattants qui accompagnait le président de la République française lors de sa visite d’état en Algérie, a remis les insignes de chevalier de la légion d’honneur à 9 vétérans algériens de la seconde guerre mondiale.

Cette cérémonie exceptionnelle, qui s’est déroulée devant près de 100 personnes, a également permis au ministre de rencontrer les professeurs et élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger qui ont participé au projet pédagogique sur le rôle des soldats algériens pendant le débarquement de Provence.
Ils ont remis un exemplaire dédicacé du livre « Mémoires d’Hommes » – qui recueille le témoignage des soldats décorés – à l’intention du
président de la République française.

Comment la France s’acquitte de ses obligations à l’égard des anciens combattants algériens

  • L’application des lois de revalorisation des différentes pensions militaires est intervenue sans délai et, aujourd’hui, toutes les prestations versées aux Algériens qui ont effectué des services dans les rangs de l’armée française sont entièrement alignées sur celles versées à leurs frères d’armes français. Ces pensions concernent aujourd’hui plus de 60 000 personnes en Algérie (anciens combattants ou veuves titulaires d’une pension de réversion) et représentent un coût total annuel de 6,8 milliards de dinars environ. Elles traduisent la juste reconnaissance, par notre pays, des services accomplis par des algériens, au sein de l’armée française, au cours des différents conflits du 20ème siècle.
  • Cet important effort financier comprend trois types d’indemnités :
    • la retraite du combattant, versée à tous les titulaires de la carte du combattant. Son montant est de 666,76 euros par an (ou 66 600 dinars en Algérie) pour tous les anciens combattants français et algériens.
    • les pensions militaires de retraite – versées aux militaires engagés pour une durée minimum de 15 ans ou à leur veuves – sont, depuis le 1er janvier 2011, identiques quelque soit la nationalité des bénéficiaires. leur montant varie selon les parcours individuels mais est aujourd’hui au minimum de 45000 dinars/mois pour les anciens militaires et de 20000 dinards/mois pour les veuves
    • les pensions militaires d’invalidité qui compensent les séquelles de blessures ou de maladies contractées en service, sont strictement les mêmes pour les anciens militaires algériens et français depuis le 1er janvier 2007.leur montant varie selon la gravité des infirmités.
  • En ce qui concerne les conditions d’accueil réservées au public, notre service chargé des anciens combattants  dispose d’une salle d’attente de 50 places. Nous insistons régulièrement pour que les horaires des rendez-vous donnés soient respectés par les intéressés afin d’éviter la constitution de files d’attente à l’extérieur des locaux. En tout état de cause, les situations individuelles sont toujours appréciées avec l’humanité et le respect naturellement dus à des personnes âgées qui, de surcroît, ont combattu aux côtés de la France.

Par ailleurs, un accueil personnalisé, en langue arabe si nécessaire, est assuré non seulement à Alger, mais aussi à Oran et Annaba, pour aider, conseiller et guider les demandeurs dans leurs démarches. Ce soutien administratif et social est, en tant que besoin, complété par un dispositif médical dirigé par un médecin attaché à plein temps à notre service. Au total, 24 agents rémunérés par les autorités françaises consacrent, en Algérie, un travail à plein temps à l’accueil des bénéficiaires de pensions et au traitement de leur dossier.

Les retards qui ont pu intervenir en matière de pension ou de délivrance de la carte du combattant sont liés aux nombreuses nouvelles demandes qui nous sont parvenues, suite aux récentes évolutions législatives, toutes favorables aux demandeurs algériens. Ces retards sont maintenant en phase de résorption rapide et aujourd’hui, grâce aux moyens supplémentaires accordés à notre service, un délai de 12 à 14 mois permet de traiter les demandes de carte du combattant et, en cas d’attribution, de percevoir la retraite du combattant correspondante.
 

02-07-2012 –  Les deux conflits majeurs du siècle passé ont nourri l’imaginaire des écrivains, des cinéastes, des artistes. Or, nous assistons à un regain d’intérêt pour l’armée française formée d’hommes venus des cinq continents : des français musulmans, des troupes noires, des soldats des Indes françaises…

Les élèves des classes de 3ème du Lycée International Alexandre Dumas d’Alger se sont mobilisés pour mettre à l’honneur leurs aieux qui ont participé à la grande épopée de 39-45. Un livre et un site sont nés de la rencontre entre cette jeune génération et ces hommes qui approchent souvent la centaine.

A vocation pédagogique, ces mémoires ont pour humble objet la mise en lumière d’histoires et de destinées individuelles des soldats algériens dont le rôle semble avoir été éludé à l’après-guerre. Les lecteurs y trouveront des motifs de légitime fierté.

Investis et enthousiastes, les élèves du Lycée ont conçu ce livre pour saluer la mémoire des combattants valeureux, disparus et encore en vie.

est consultable sur le site du Lycée International Alexandre Dumas d’Alger :  www.liad-alger.fr/memoiresdhommes