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Commémoration à Alger du Centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918

Le 11 novembre 2018, s’est déroulée au cimetière chrétien de Bologhine à Alger, une cérémonie commémorative pour le Centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, présidée par l’Ambassadeur de France en Algérie, son homologue de la République fédérale d’Allemagne et le représentant de la Wilaya d’Alger, en présence d’autorités civiles et militaires algériennes, ainsi que des conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la communauté française, d’anciens combattants, veuves et pupilles de la Nation, d’élèves du Lycée international Alexandre Dumas d’Alger, des chefs de services de l’Ambassade de France et des agents du Service de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre et de la Mission de Défense, ainsi que de nombreux invités. Cette cérémonie internationale s’est poursuivie par un hommage aux morts pour la France inhumés dans le carré israélite en présence du représentant du Consistoire.

 

 

Message du Président de la République, Emmanuel MACRON

 

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Un siècle.
Un siècle que l’Armistice du 11 novembre 1918 est venu mettre un terme aux combats fratricides de la Première Guerre mondiale.
A cet affrontement interminable nation contre nation, peuple contre peuple. Avec ses tranchées pleines de boue, de sang et de larmes. Ses orages de feu et d’acier qui grondaient par tous les temps et déchiraient les ciels les plus calmes. Ses champs de bataille éventrés et la mort, omniprésente.
Le 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France. Depuis Compiègne où l’Armistice a été signé à l’aube, il se propage jusqu’aux champs de bataille.
Enfin, après quatre interminables années de bruit et de fureur, de nuit et de terreur, les armes se taisent sur le front occidental.
Enfin, le vacarme funeste des canons laisse place à la clameur allègre qui s’élève de volées de cloches en sonneries de clairons, d’esplanades de grandes villes en places de villages.
Partout, on célèbre alors avec fierté la victoire de la France et de ses alliés. Nos poilus ne se sont pas battus pour rien ; ils ne sont pas morts en vain : la patrie est sauvée, la paix, enfin, va revenir !
Mais partout, aussi, on constate le gâchis et on éprouve d’autant plus le deuil : là, un fils pleure son père ; ici, un père pleure son fils ; là, comme ailleurs, une veuve pleure son mari. Et partout on voit défiler des cortèges de mutilés et de gueules cassées.
Françaises, Français, dans chacune de nos villes et dans chacun de nos villages, Françaises et Français de toutes générations et de tous horizons, nous voilà rassemblés en ce 11 novembre.
Pour commémorer la Victoire. Mais aussi pour célébrer la Paix.
Nous sommes réunis dans nos communes, devant nos monuments aux morts, pour rendre hommage et dire notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont défendu hier mais aussi à ceux qui nous défendent aujourd’hui, jusqu’au sacrifice de leur vie.
Nous nous souvenons de nos poilus, morts pour la France. De nos civils, dont beaucoup ont aussi perdu la vie. De nos soldats marqués à jamais dans leur chair et dans leur esprit. De nos villages détruits, de nos villes dévastées.
Nous nous souvenons aussi de la souffrance et de l’honneur de tous ceux qui ont quitté leur terre et sont venus d’Afrique, du Pacifique et d’Amérique sur ce sol de France qu’ils n’avaient jamais vu et qu’ils ont pourtant vaillamment défendu.
Nous nous souvenons de la souffrance et de l’honneur des dix millions de combattants de tous les pays qui ont été envoyés dans ces combats terribles.
Françaises, Français, nous sommes aussi unis en ce jour dans la conscience de notre histoire et dans le refus de sa répétition.
Car le siècle qui nous sépare des terribles sacrifices des femmes et des hommes de 14-18 nous a appris la grande précarité de la Paix.
Nous savons avec quelle force, les nationalismes, les totalitarismes, peuvent emporter les démocraties et mettre en péril l’idée même de civilisation.
Nous savons avec quelle célérité l’ordre multilatéral peut soudain s’écrouler.
Nous savons que l’Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l’Allemagne, est un bien plus fragile que jamais.
Vigilance ! Tel est le sentiment que doit nous inspirer le souvenir de l’effroyable hécatombe de la Grande Guerre.
Ainsi serons-nous dignes de la mémoire de celles et ceux qui, il y a un siècle, sont tombés. Ainsi serons-nous dignes du sacrifice de celles et ceux qui, aujourd’hui, font que nous nous tenons là, unis, en peuple libre.

Vive l’Europe en paix !
Vive la République !
Et vive la France !

Table ronde « histoire-mémoire(s) » au Lycée international Alexandre Dumas

 

Dans le cadre de la semaine des lycées français de l’étranger, Monsieur Yahia Brahimi, ancien combattant, a rencontré les élèves du Lycée international Alexandre Dumas (LiAD) pour témoigner de son parcours de vétéran de la Seconde Guerre mondiale et en particulier de l’attaque de Mers-el-Kébir près d’Oran (3-6 juillet 1940) durant laquelle il a pris personnellement part au sauvetage d’un grand nombre de marins. Cet échange intergénérationnel a constitué un moment instructif et plein d’émotion.

Cérémonie internationale du souvenir à Alger

Le 11 novembre 2017, une cérémonie internationale en commémoration de l’armistice de la Grande Guerre s’est déroulée au Cimetière de Bologhine d’Alger, sous la présidence de l’Ambassadeur de France et de son homologue allemand, en présence d’autorités militaires et civiles algériennes, d’anciens combattants, veuves et pupilles, des représentants des services de l’Ambassade de France, des conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la Communauté française ainsi que de nombreux invités parmi lesquels des élèves du Lycée international Alexandre Dumas. Placée sous le signe de la réconciliation franco-allemande, comme à Constantine en 2015 et à Oran en 2016, cette manifestation a été l’occasion de rappeler que près de 175 000 soldats algériens combattirent durant ce conflit et que 25 000 d’entre eux y perdirent la vie.

 

 

Allocution de M. Xavier DRIENCOURT

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

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Journée du SOUVENIR

Commémoration franco-germano-algérienne

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Cimetière de Bologhine

samedi 11 novembre 2017

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée populaire communale d’Alger

Monsieur l’Ambassadeur d’Allemagne, cher collègue,

Monsieur le Consul Général de France à Alger,

Monseigneur et Messieurs les représentants des cultes,

Messieurs les Officiers supérieurs et Attachés de Défense,

Mesdames et Messieurs les Conseillers consulaires et présidents d’associations,

Mesdames et Messieurs les anciens combattants, veuves et pupilles de la Nation,

Chers élèves,

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes réunis en ce samedi 11 novembre 2017 pour nous souvenir, rendre hommage aux morts pour la France de toutes les guerres et commémorer le 99ème anniversaire de l’Armistice de 1918 qui mit un terme, après plus de 4 ans d’atroces combats, à l’un des pires conflits de l’histoire de  l’Humanité.

Plus de 60 millions de soldats participèrent à cette guerre mondiale dont l’échelle et l’intensité n’avaient jamais été atteints jusqu’alors, avec de terribles conséquences pour les pays belligérants. Outre des dévastations considérables tant dans les villes que dans les campagnes, les générations sacrifiées provoquèrent des séquelles démographiques profondes et durables ; 9 millions de soldats périrent et 20 millions furent blessés et parfois gravement mutilés.

En ce jour du Souvenir, j’ai une pensée émue pour tous les anciens combattants de cette tragédie humaine.

En ce jour mémoire, j’exprime ma gratitude envers ces anciens combattants, qui étaient de jeunes hommes venus de tous les continents et précipités dans ce drame sans précédent.

En ce jour du 11 novembre, la République française n’oubliera jamais les 175 000 soldats, sous-officiers et officiers algériens qui furent présents, entre 1914 et 1918, sur tous les champs de bataille jusqu’au front d’Orient ; 25 000 de ces héroïques combattants perdirent  la vie et sont inhumés dans nos nécropoles militaires.

Elle n’oubliera pas non plus le sacrifice des soldats algériens au cours de la 2nde Guerre mondiale et leur contribution à la reconquête de la liberté. Certains d’entre eux sont parmi nous et je leur adresse ma profonde reconnaissance.

Ces pages d’histoire commune à l’Algérie et à la France représentent une part importante de la mémoire partagée qui nous unit et constitue le socle de notre relation bilatérale d’aujourd’hui.

Ce matin, nous sommes réunis avec mon collègue allemand pour un hommage rendu en commun aux morts, à tous les morts, notamment ceux de la 1ère Guerre mondiale dont le cycle du Centenaire va s’achever l’année prochaine.

Et pourtant, par le passé, il n’y a pas eu deux nations dans le monde qui se sont autant affrontées que les nôtres ! Mais, après tant de conflits, la France et l’Allemagne se sont réconciliées, dépassant les haines et les rancunes ; depuis le Chancelier ADENAUER et le Général DE GAULLE, fondateurs de cette réconciliation, jusqu’à la rencontre, en 2014, de nos Présidents respectifs dans la cité martyre d’Oradour sur Glane, que de chemin parcouru pour bâtir une relation exceptionnelle d’amitié, véritable moteur de l’Europe. Ce processus de réconciliation démontre que la volonté peut toujours triompher de la fatalité et que le ressentiment peut s’effacer afin de construire ensemble le monde de demain.

Aujourd’hui, alors que tous les acteurs et témoins du 1er conflit mondial ont disparu, alors qu’il ne subsiste que des écrits, des archives audiovisuelles, des monuments de pierre et des sites marqués à jamais par les déchaînements de violence engendrés par la guerre, les commémorations, comme celle qui nous rassemble à Alger, sont plus que jamais indispensables pour se souvenir et tirer les enseignements du passé.

La mobilisation des jeunes est également nécessaire pour assurer la fonction de passeurs de mémoire entre les générations ;

A cet égard, je salue les élèves et enseignants présents, en insistant sur le rôle fondamental qui incombe à la communauté éducative pour relever les enjeux mémoriels et contribuer à la transmission de notre histoire commune. La diffusion dans des établissements scolaires et des mairies en France, tout au long de cette année, de l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vie » réalisée par le lycée international Alexandre Dumas et qui a rencontré un très grand succès, ne peut que faciliter une meilleure compréhension de cette mémoire partagée, de part et d’autre de la Méditerranée.

Si vous me le permettez, j’aimerais à présent rappeler les mots du président BOUTEFLIKA, à l’occasion de la fête nationale française du 14 juillet 2014 qui comportait une participation historique de trois officiers de la Garde Républicaine algérienne au défilé des Champs-Elysées, je cite: «  En décidant de rendre hommage aux milliers de victimes algériennes de la 1ère Guerre mondiale, à l’occasion de ces célébrations du 14 juillet, vous avez su Monsieur le Président, reconnaître les sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français…Cette reconnaissance des sacrifices du peuple algérien nous conforte dans notre élan partagé de construire, entre nos deux pays, un partenariat d’exception qui répond à nos intérêts mutuels et aux attentes de nos deux peuples… ».

Votre présence à nos côtés, Monsieur le Wali donne un sens supplémentaire à la cérémonie d’aujourd’hui et symbolise cette relation d’exception que nous nous efforçons de bâtir pour relever ensemble de multiples défis et lutter contre les menaces qui bouleversent la région et le monde.

En renouvelant la reconnaissance et la gratitude de la France à l’égard des anciens combattants qui nous entourent, je remercie également toute l’assistance ici présente.

Votre participation à un hommage aux soldats de toutes les guerres, quel que soit leur drapeau, leur religion ou leur nationalité, symbolise la quête permanente de paix et de fraternité universelle qui doit nous guider pour construire un monde meilleur.

Algériens, Français, Allemands, nos histoires croisées sont faites de combats menés côte à côte mais aussi de batailles qui nous ont opposés, autant de sujets mémoriels que nous devons appréhender ensemble avec lucidité pour préparer l’avenir.

Vive l’amitié franco-algérienne !

Vive l’amitié franco-allemande !

Cérémonie du souvenir 2017 à Oran

Le 11 novembre 2017, s’est déroulée à Oran une cérémonie commémorative de l’armistice du 11 novembre 1918, sous la présidence du Consul général de France à Oran en présence d’autorités civiles et militaires algériennes, de conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la Communauté française et de nombreux invités dont des élèves de l’École française d’Oran. Cette manifestation, qui a rassemblé des anciens combattants, des veuves et pupilles, a permis de rendre hommage aux quelques 175 000 soldats algériens qui combattirent durant la Grande Guerre et dont 25 000 d’entre eux y perdirent la vie.

 

 

DISCOURS DU 11 NOVEMBRE 2017

Cimetière du Petit Lac

 

 

 

Monsieur le Wali d’ORAN

Monsieur le Représentant de l’APC d’ORAN

Monsieur l’imam de la Mosquée Ibn Badis

Monseigneur Monsieur l’Evêque d’ORAN

Madame Messieurs les élus consulaires

Messieurs les Anciens Combattants

Monsieur le Représentant du service des anciens combattants et victimes de Guerre

Mesdames et Messieurs les Représentants du monde associatif

Mesdames et Messieurs,

Je suis particulièrement heureux et ému de vous accueillir ici, comme le veut la tradition, pour clôturer les cérémonies du 11 novembre.

Comme vous le savez, le 11 novembre est la journée nationale de la commémoration de la Victoire et de la paix, jour anniversaire de l’armistice de 1918 et de l’hommage à tous les morts pour la France, Français et Algériens. Votre présence à cette cérémonie M. le Wali rehausse l’hommage rendu au sacrifice de nos deux peuples.

Avant de vous lire le message de la Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées,  je voudrais aussi saluer la présence des écoliers français et algériens et souligner l’importance du devoir de mémoire pour les jeunes générations.

Madame Geneviève DARRIEUSSECQ Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées chargée des anciens combattants a souhaité s’adresser à vous à l’occasion du 99ème anniversaire de l’armistice.

=Lecture du message=

« Message de la Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées

11 novembre 2017

 

Quatre-vingt-dix-neuf années ont passé depuis cette fin de matinée où, ce 11 novembre 1918, à 11h, sur le front, les clairons ont surgi pour sonner le cessez-le-feu. Un conflit de quatre ans et demi s’achevait alors.

C’est aussi le temps du deuil qui commence face aux pertes considérables, tant civiles que militaires. La Grande Guerre a profondément bouleversé les nations européennes, les équilibres mondiaux sont durablement modifiés.

Cette année, nous célébrons plus particulièrement le centenaire de 1917. Après trois ans de conflit, c’est l’année de la « fatigue des peuples » mais aussi le tournant de la guerre. Sur le temps long, elle s’avère déterminante pour le XXème siècle. Ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui.

D’avril à octobre, le Chemin des Dames a rendu son terrible verdict ; cet échec sanglant affecte le moral des combattants et celui de l’arrière. L’armée française n’est pas seule à se sacrifier. Au prix de lourdes pertes, les Canadiens mènent l’offensive à Vimy, les Britanniques à Passchendaele, les Italiens sont vaincus à Caporetto.

Les Etats-Unis rompent avec l’isolationnisme et s’engagent aux côtés de l’Entente. L’arrivée progressive des soldats américains change le rapport de force et va contribuer à forger la victoire. La mondialisation du conflit s’est intensifiée.

Traversée par deux révolutions, la Russie connaît de profonds bouleversements et signe le 15 décembre un armistice avec l’Allemagne. Cette dernière va pouvoir, en 1918, concentrer toutes ses forces sur le front occidental.

Victimes indirectes de la guerre, des centaines de milliers d’enfants en portent les séquelles et se retrouvent orphelins. Ils grandiront seuls ou au sein de familles incomplètes marquées à jamais par la perte. C’est pour leur permettre de vivre dignement que l’Etat crée le 27 juillet 1917 le statut de « pupille de la Nation ».

Le 16 novembre 1917, il y a presque cent ans, au milieu de la tempête, Georges Clemenceau était appelé à former le gouvernement. Président du conseil et ministre de la guerre, à 76 ans, il appelle à la « guerre intégrale » et remobilise la Nation et les armées avec l’obsession de mener la France à la victoire.

En ce jour du 11 novembre, depuis la loi de 2012, nous rendons hommage à l’ensemble des morts pour la France. A ceux tombés lors des conflits du XXème siècle, à nos frères d’arme algériens des deux guerres mondiales, la Nation reconnaissante rend hommage et perpétue l’indispensable mémoire. »

Je voudrais enfin terminer en soulignant la reconnaissance et le respect que les Français d’Oran portent à tous ceux qui se sont battus durant ce premier conflit mondial. Certains ont fait pour cette cause le sacrifice de leur jeunesse, de leur santé et souvent de leur vie. Ils l’ont fait pour nous assurer un monde meilleur, plus pacifique.

Français et Algériens unis dans le sacrifice.

En votre nom à tous, je les en remercie et les assure de notre reconnaissance et de notre respect.

Vive l’amitié franco-algérienne ! [تحيى الصداقة الفرنسية الجزائرية]

Je vous remercie./.

Décoration d’un vétéran de la bataille de Mers-el-Kébir, à l’occasion de l’escale de la frégate ACONIT à Alger.

Le 18 septembre 2017, l’Ambassadeur de France en Algérie, Monsieur Xavier Driencourt, a remis la Croix du combattant et la Médaille de reconnaissance de la Nation à Monsieur Yahia BRAHIMI, à l’occasion de l’escale de la frégate ACONIT à Alger, en présence de représentants du Service des anciens combattants et victimes de guerre près l’Ambassade de France en Algérie.

En service sur la « Puissante », le second-maitre BRAHIMI s’est notamment illustré durant la tragédie de Mers-el-Kébir (3-6 juillet 1940), en participant personnellement au sauvetage des rescapés du cuirassé « La Bretagne » puis au remorquage du contre-torpilleur « Mogador » en proie aux flammes. A 97 ans, Monsieur BRAHIMI est l’un des rares témoins encore vivant de cette tragédie et il incarne à cet égard un authentique passeur de mémoire pour les nouvelles générations.

 

Quatrième cas : JE SUIS UN(E) DESCENDANT(E) (FILS, FILLE, PETIT-FILS, PETITE FILLE) D’UN ANCIEN COMBATTANT

 

Important :  la Retraite du combattant n’est pas réversible.

 

Question : Mon père est « Mort pour la France » durant un conflit armé : quels sont mes droits ?

Réponse : Le fait que votre parent soit « Mort pour la France » a ouvert les droits suivants :

Les parents du militaire (mère et père) ont pu bénéficier à compter de l’âge de 55 ou 60 ans, d’une pension d’ascendant. Cet avantage cesse au décès des bénéficiaires et ne peut être reversé aux autres membres de la famille.

De même, sa veuve a dû bénéficier, sur sa demande, dès le décès, d’une pension de veuve de guerre. Cet avantage, s’il est toujours en paiement, atteint aujourd’hui le même montant que celui versé aux veuves de nationalité française. Cette pension était majorée d’une somme forfaitaire pour chacun des enfants du militaire jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 18 ans.

 

Il est précisé qu’aucune pension n’est attribuée d’office, mais doit toujours être demandée.

En revanche, le paiement de cette pension cesse au décès de la veuve. Elle ne peut en aucun cas être reversée aux enfants majeurs du militaire.

De plus, dans la mesure où le militaire est actuellement inhumé dans un cimetière militaire français, il bénéficie du droit à la sépulture perpétuelle aux frais de l’Etat français. Ainsi, sa veuve, ses collatéraux (frères, sœurs …) et ses enfants (à l’exclusion de tout autre membre de la famille : petits-enfants, neveux, cousins …), peuvent sur simple demande adressée au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Bénéficier de la prise en charge des frais de voyage pour se rendre en pèlerinage sur la tombe du soldat « Mort pour la France ». Il est précisé cependant que ce voyage reste soumis à la délivrance d’un visa par l’autorité consulaire qui reste seule compétente dans ce domaine.

Enfin, la qualité de « Pupille de la Nation » reconnue aux enfants des militaires bénéficiant de la mention « Mort pour la France », peut ouvrir droit, en tant que besoin, à l’action sociale que le service des anciens combattants met en œuvre en Algérie pour le compte de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Il convient d’adresser une demande au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Question : Dans quelles conditions puis-je bénéficier de la carte d’orphelin ?

Réponse : Il est indispensable que votre ascendant (père ou mère) se soit vu reconnaître la qualité de « Mort pour la France », cela suppose qu’il soit mort au combat ou des suites de blessures ou maladies ayant fait l’objet d’une pension militaire d’invalidité.

La demande doit comprendre les pièces suivantes :

* 1 photographie d’identité avec inscription au verso de votre nom et prénom

* 1 copie de votre pièce d’identité comportant une photographie d’identité (carte d’identité, permis de conduire, …)

* 1 fiche familiale d’état-civil rédigée en français et établissant la filiation avec la personne « Mort pour la France »

* 1 copie de l’attestation établissant la qualité de « Mort pour la France » de votre ascendant

 

Elle doit être adressée au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : http://acvg-alger.org

 

Il est a noté que toute demande d’attestation établissant que votre parent est mort pour a France, doit être adressée au :

Office National des Anciens Combattants

Direction des Missions

Département « Reconnaissance et Réparation »

Rue Neuve Bourg l’Abbé

B.P. 552

14037 CAEN CEDEX

 

Question : Mon père est mort au combat dans les rangs de l’Armée française mais la qualité de « Mort pour la France » ne lui a pas été accordée car une demande en ce sens n’a jamais été présentée à ce jour. Comment faire reconnaître aujourd’hui cette qualité ?

Réponse : Vous pouvez obtenir une attestation – si les conditions juridiques sont réunies – établissant la qualité de « Mort pour la France ».

Vous devez, pour ce faire, adresser une demande comportant les pièces suivantes :

* 1 fiche familiale d’état-civil rédigée en français et indiquant le lien de parenté avec le militaire décédé

* tout document en votre possession permettant d’identifier le militaire (copie du livret militaire, courriers émanant des autorités militaires, …) et précisant les circonstances du décès

* l’acte de décès du militaire.

Vous devez adresser votre demande au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : http://acvg-alger.org

 

Question : Mon père (ou mon grand père) était ancien combattant de l’armée française : quels sont mes droits ?

Réponse : La législation française ne reconnaît aucun droit aux enfants majeurs des anciens combattants, en matière de pension, de visa ou d’acquisition de la nationalité française.

Seules leurs veuves peuvent – sous certaines conditions – bénéficier de pensions de réversion

.

Question : Mon père ou ma mère est  « Mort pour la France », dans quelle mesure puis-je être aujourd’hui adoptée par la Nation française ?

Réponse : Le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre permet pour les personnes âgées de plus de 21 ans au moment de la demande d’être adoptées par la Nation, dès lors que le décès de leur parent est intervenu avant leur 21éme anniversaire. Cette adoption est à titre purement moral à l’exclusion de toute attribution d’avantages pécuniaires

Les demandes en l’espèce doivent être adressées au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : http://acvg-alger.org

 

Troisième cas : JE SUIS UNE VICTIME CIVILE DE LA GUERRE

 

Question : Je suis victime civile d’actes de violence pendant la guerre d’Algérie : puis-je bénéficier d’une pension en qualité de victime civile ?

Réponse: Vous pouvez demander une pension de victime civile au titre du code des pensions militaires d’invalidité et victimes de guerre pour les dommages physiques que vous avez subi pendant la guerre d’Algérie.

.

Important : à titre d’information, le service ONACVG d’Alger vous précise que les demandes d’indemnisation au titre de victimes civiles d’actes de violence durant la période de la guerre d’Algérie ne peuvent pas être prises en comptes si elles sont présentées après le 14 juillet 2018.

Il est donc inutile de constituer un dossier qui ne pourrait donner lieu qu’à une décision de rejet. 

 

Question : Je suis veuve (ou ascendant) de victime civile d’actes de violence pendant la guerre d’Algérie : puis-je bénéficier d’une pension en qualité de veuve (ou ascendant) de victime civile ?

Réponse : Vous pouvez demander une pension de réversion de veuve (ou ascendant) de victime civile au titre du code des pensions militaires d’invalidité et victimes de guerre en raison de dommages physiques causés à votre conjoint (ou enfant) durant la guerre d’Algérie. L’examen des droits à une telle pension est subordonné à la production de pièces, documents administratifs et médicaux datant de l’époque du fait invoqué, relatant les circonstances, le lieu et la date de l’événement.

Dans tous les cas, la demande de pension, devra être téléchargée sur le lien ci-dessous :

Liste a fournir dossier demande victime civile ayant droit (767 téléchargements )

Liste a fournir dossier demande victime civile ayant cause (204 téléchargements )

 

Question : Je suis descendant de victime civile d’actes de violence pendant la guerre d’Algérie : puis-je bénéficier d’une pension en qualité de descendant de victime civile ?

Réponse : Les pensions et les suppléments de pensions sont versés aux orphelins au plus tard jusqu’à leur 21e anniversaire (article L. 141-8 du CPMIVG) et au-delà s’ils sont atteints, avant leur 21e anniversaire, d’une infirmité incurable les mettant dans l’incapacité de gagner un salaire minimal (L. 141-24).

 

une fois votre demande complète celle ci devra être envoyée par courrier à:

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Question : Je suis victime d’un accident de la circulation sur la voie publique avec un véhicule militaire.

Réponse : si la preuve que le véhicule militaire était en action offensive ou défensive doit être apportée.

                 Les accidents de la circulations ne concernant pas des véhicules militaire ne donnent pas de droit à indemnisation. 

 

Question : Je suis un ancien prisonnier de « droit commun » ou bien emprisonné pour « atteinte à la sureté de l’État »

Réponse : vous ne pouvez prétendre à une pension en qualité de victimes civiles des actes de violence de la guerre d’Algérie.

 

 

Deuxième cas : JE SUIS VEUVE D’UN ANCIEN MILITAIRE OU D’UN ANCIEN COMBATTANT

 

Question : Mon mari vient de décéder : quelles démarches dois-je effectuer pour bénéficier des sommes restant dues à la date de son décès (les arrérages) au titre des pensions dont il bénéficiait ?

Réponse : Si votre mari était titulaire d’une des 3 pensions ou avantage pouvant être versés à un ancien combattant :

* la retraite du combattant versée tous les 6 mois.

* une pension militaire d’invalidité versée tous les 3 mois.

* ou une pension militaire de retraite, versée tous les 3 mois.

 

Vous devez signaler par courrier le décès du pensionné et demander le versement des arrérages (somme due entre la fin de la dernière échéance versée et la date de décès du pensionné) par courrier à la :

Direction spécialisée des finances publiques pour l’étranger (DSFIPE)

services des retraite de l’état à l’étranger

30 rue Malville

BP54007

44040 Nantes Cedex 1 France

 Ou par mèl  :  dsfipe.cgr@dgfip.finances.gouv.fr

 

Vous devez joindre à votre demande les documents suivants, destinés à l’étranger, et rédigés en langue française :

* un acte de décès.

* une fiche individuelle d’état  civil en français.

* tout document établissant votre qualité d’épouse du pensionné décédé.

* tout document permettant d’identifier la ou les pensions concernées (copie des bulletins de paiement, copie du titre de pension …).

 

Important !

La demande de perception des arrérages ne dispense pas de faire une demande de réversion, si votre mari percevait une pension militaire d’invalidité ou une pension militaire de retraite et que vous remplissez les conditions indiquées ci-dessous.

 

Question : Mon mari, qui bénéficiait d’une pension militaire de retraite est décédé : comment puis-je obtenir une pension de réversion ?

Réponse : La pension militaire de retraite de votre mari était versée tous les 3 mois.

 

Cliquez sur ce lien pour constituer votre dossier :

Demande de réversion de pension militaire de retraite.

 

Vous devez adresser votre demande à l’adresse suivante :

Service des anciens combattants
près l’ambassade de France en Algérie
B.P. n° 61
16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Question : Mon mari était titulaire d’une pension militaire d’invalidité : dans quelles conditions puis-je bénéficier d’une pension de réversion ?

Réponse : La pension militaire d’invalidité de votre mari était calculée selon la gravité de ses blessures ou des maladies contractées en service. Elle était versée tous les 3 mois. La réversion de ce type de pension à la veuve dépend avant tout de la gravité des infirmités pensionnées :

*  Si le taux d’invalidité était supérieur à 60 %, la réversion est de droit dès lors que le mariage est établi de façon certaine.

*  Si le taux d’invalidité était inférieur à 60 %, la réversion n’est possible que si le décès est reconnu en relation directe avec les infirmités pensionnées.

 

Cliquez sur ce lien pour constituer votre dossier :

Demande de réversion de pension militaire d’invalidité.

 

Dans tous les cas, la demande de réversion devra être adressée à l’adresse suivante :

Service des anciens combattants
près l’ambassade de France en Algérie
B.P. n° 61
16035 Hydra – ALGER
Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Question : Mon mari était titulaire de la retraite du combattant : dans quelle mesure puis-je bénéficier d’une réversion ?

Réponse : La retraite du combattant versée tous les 6 mois, n’est jamais réversible à la veuve, son paiement cesse le dernier jour du mois du décès de l’ancien combattant.

 

Question : Mon mari n’était titulaire d’aucune pension de son vivant : quels sont mes droits ?

Réponse : Les droits de la veuve dépendent de ceux dont bénéficiait de son vivant l’ancien combattant.

Si aucune pension militaire de retraite ou d’invalidité n’était liquidée à son profit, aucune pension de réversion ne peut être versée à sa veuve.

Toutefois, si le décès est survenu par le fait du service et que la veuve n’a pas bénéficié d’une pension notamment parce qu’elle s’était remariée, elle peut déposer une demande si elle est de nouveau veuve de son second mari.

 

 

 

Premier cas : JE SUIS UN ANCIEN MILITAIRE DE L’ARMEE FRANÇAISE

 

Question : J’ai été militaire dans les rangs de l’armée française : comment faire reconnaître ma qualité d’ancien combattant ?

Réponse : La qualité d’ancien combattant est reconnue aux anciens militaires ayant servi en période de guerre et remplissant certaines conditions (d’avoir appartenu à une unité reconnue combattante pendant au moins 90 jours. La nature des conflits postérieurs à 1945 a conduit à l’élaboration de nouveaux critères : les actions de feu ou de combat de l’unité (9 actions sont exigées), les actions de feu ou de combat personnelles (5 au moins), 4 mois de présence pour la guerre d’Algérie, les combats au Maroc et en Tunisie).

 

Question: Dans quels délais ma demande de carte du combattant sera-t-elle étudiée ?

Réponse : Un délai minimum de 5 mois est nécessaire pour l’étude de votre dossier. Afin d’accélérer le traitement de votre demande vous pouvez déposer celle-ci : https://www.onac-vg.fr/demarches/carte-du-combattant

Vous serrez tenu informé, sans nouvelle intervention de votre part, de la suite réservée à votre demande.

 

Question : À quel âge puis-je prétendre à la retraite du combattant ?

Réponse:Tous les titulaires de la carte du combattant peuvent prétendre à partir de l’âge de 65 ans à la perception de la retraite du combattant. Cet avantage financier s’élève au 1er janvier 2020  à un montant annuel  de 757,64 euros. Ce montant est le même que celui versé aux anciens combattants de nationalité française. Cet avantage est versé semestriellement soit 378,82 euros, en fonction de votre date d’anniversaire, uniquement par virement sur un compte en devise ouvert à la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR).

 

Important :

La retraite du combattant cumulable avec d’autres pensions n’est pas réversible ni au profit de la veuve ni au profit des enfants ; elle s’arrête au décès de l’ancien combattant.

 

Question : À quels autres avantages que la retraite du combattant puis-je prétendre ?

Réponse : Les titulaires de la carte d’ancien combattant peuvent bénéficier de l’action du soutien social, administratif et médical mis en œuvre par le service des anciens combattants placé près l’ambassade de France en Algérie.

 

cliquez sur ce lien pour télécharger le formulaire de demande

Dossier de demande d’aide financière.

 

et l’adresser par courrier à l’adresse suivante :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Question : Je suis ancien combattant de l’armée française : puis-je bénéficier d’une pension militaire d’invalidité ?

Réponse : Un ancien militaire peut éventuellement bénéficier d’une pension militaire d’invalidité qui indemnise, selon leur gravité, les séquelles des blessures ou maladies  imputables au service armé. Les demandes (demande de pension militaire d’invalidité) doivent être formulées par courrier auprès du :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Démarches a suivre afin de constituer votre dossier de demande de pension militaire d’invalidité.

L’instruction de ces demandes devra établir, grâce à des expertises médicales organisées en Algérie, et à des recherches dans les archives militaires,  l’existence et la gravité des séquelles ainsi que leur lien avec le service militaire.

Le montant des pensions militaires d’invalidité versées aux anciens combattants algériens est, depuis le 1er janvier 2007, identique à celui versé aux anciens combattants de nationalité française.

 

Important !
Quand la pension militaire est accordée, le coût des soins médicaux nécessaires au traitement des infirmités pensionnées est assuré par le service des anciens combattants placé près l’ambassade de France : une demande de prise en charge préalable doit cependant être adressée au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

 

Question : Je suis déjà pensionné pour invalidité : puis-je demander une révision de ma pension?

Réponse : Vous pouvez demander une révision de vos droits pour aggravation de l’affection déjà pensionnée ou pour  infirmité nouvelle en rapport direct  avec vos services militaires.

Vous devez transmettre une demande (d’aggravation de pension militaire d’invalidité) au :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

en joignant un certificat médical récent.

Votre demande sera ensuite examinée par les médecins experts du ministère des armées.

 

Question : Je suis ancien combattant de l’armée française : puis-je bénéficier d’une pension militaire de retraite ?

Réponse : Une pension militaire de retraite est versée aux militaires de carrière ayant effectués au moins 15 ans de services militaires. Ces pensions ont été liquidées et mises en paiement dès la fin du service armé et aucune nouvelle demande ne peut, sauf exception, être aujourd’hui présentée à ce titre.

 

Question :Je suis invalide de guerre et mon état de santé nécessite une prise en charge médicale. A qui puis-je m’adresser ?

Réponse : Vous devez vous adresser par téléphone, courrier, courrier électronique ou prendre un rendez-vous auprès du :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Un médecin conseil pourra étudier votre demande et vous conseiller sur les modalités du traitement à mettre en œuvre. Celui-ci, dès lors qu’il sera nécessité par des infirmités pensionnées, pourra être pris en charge par le service des anciens combattants. Dans le cas contraire, une participation aux frais restant éventuellement à votre charge pourra être décidée au titre de l’action sociale, menée par le service pour le compte de l’Office national des anciens combattants.

Question : Je suis invalide de guerre et mon état de santé nécessite un appareillage orthopédique ou un véhicule pour handicapé physique : à qui puis-je m’adresser ?

Réponse : Vous devez vous adresser par téléphone, courrier, courrier électronique ou prendre un rendez-vous auprès du :

Service des anciens combattants

près l’ambassade de France en Algérie

B.P. n° 61

16035 Hydra – ALGER

Téléphone : 023 50 70 09

Email : contact_alger@onacvg.fr

site internet : https://acvg-alger.org

 

Par ailleurs, sont organisées à Alger 4 fois par an des consultations médicales.

Ces consultations se déroulent dans les locaux de :

l’Office National d’Appareillages et d’Accessoires

pour Personnes Handicapées (ONAAPH)

Hôpital de Ben Aknoun

Route des 2 bassins à BEN AKNOUN

 

partenaire du service des anciens combattants et victimes de guerre.

 

Cérémonie internationale à Oran à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918.

Le 11 novembre 2016, l’Ambassadeur de France en Algérie a présidé une cérémonie internationale, aux cotés de son homologue de la République fédérale d’Allemagne et du Wali de la Wilaya d’Oran et en présence du Consul Général de France. Cette cérémonie consacrée à la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, s’est déroulée en présence de représentants des autorités civiles et militaires algériennes, d’anciens combattants, veuves et pupilles, de conseillers consulaires et présidents d’associations représentatives de la communauté française, des lycéens algériens et des agents du service des anciens combattants et victimes de guerre. Cette cérémonie a été suivie par la remise de la médaille de l’Ordre National de la Légion d’Honneur à deux anciens combattants, au Consulat Général de France. 

 

Intervention de M. Bernard EMIÉ

Ambassadeur,

Haut Représentant de la République Française en Algérie

A l’occasion de la commémoration du 11 novembre

——-

Cimetière du « Petit-Lac » Oran, vendredi 11 novembre 2016, 11h00

Monsieur le Wali,

Monsieur le Président de l’Assemblée populaire de la Wilaya

Monsieur le Président de l’Assemblée populaire communale d’Oran

Monsieur l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne,

Monsieur le Consul Général de France,

Monseigneur et Messieurs les représentants des Cultes,

Messieurs les officiers supérieurs et attachés de Défense,

Mesdames et Messieurs les Conseillers consulaires et présidents d’associations,

Messieurs les anciens combattants,

Mesdames, Messieurs,

 

 

 

 

C’est un honneur pour moi d’être avec vous aujourd’hui, dans cette nécropole nationale française du Petit-Lac, pour commémorer ensemble, en ce vendredi 11 novembre 2016,le 98ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 qui mit un terme à la Première guerre mondiale. Je suis heureux d’avoir décidé, fin 2014, de renouer avec la tradition établie avant la décennie noire en Algérie, pour commémorer à Oran, dans ce cimetière du Petit Lac, le 11 novembre.

Il y a deux ans nous étions ici, M. le Wali, côte à côte, et l’an dernier j’avais souhaité me rendre à Constantine afin de procéder à cette commémoration au pied du Monument aux Morts, magnifiquement restauré par l’Algérie, pour marquer que nous nous souvenons ensemble des souffrances de cette Première guerre mondiale. J’étais il y a deux ans, et l’an dernier à Constantine, avec les autorités algériennes naturellement, mais aussi avec mon collègue allemand d’alors, Götz Lingenthal, et je suis heureux aujourd’hui de la présence de mon nouveau collègue Michael Zenner,car cette cérémonie est celle de la paix retrouvée, de la mémoire et de la réconciliation.

Souvenons-nous. Le 11 novembre 1916, il y a cent ans, la France, l’Allemagne, l’Europe et une partie du monde sont engagés depuis plus de deux années dans une guerre d’une ampleur et d’une intensité inconnues jusqu’à lors.

Plus de 60 millions de soldats y prirent part, 10 millions périrent et 20 millions furent blessés. Ces victimes vont laisser derrière elles un terrible cortège de 3 millions de veuves et de 6 millions d’orphelins. Au-delà des saignées démographiques profondes et des dévastations considérables, dans les villes comme dans les campagnes, c’est l’ensemble de l’équilibre mondial qui en est sorti bouleversé, au détriment d’une Europe lourdement  marquée et promise à de nouveaux tourments.

Au cours de l’année 1916, il y a 100 ans, la France va connaitre deux batailles d’envergure qui marqueront à jamais ses paysages, sa population, son histoire aussi. A Verdun, symbole en soi de la sauvagerie de cette guerre, où les pertes françaises et allemandes s’élèveront à 700 000. Dans la Somme, où un million de combattants perdirent la vie. Mesurons l’ampleur de ces chiffres.

Souvenons-nous et honorons ceux qui se sont sacrifiés pour nous.

En cette journée de commémoration, j’ai une pensée reconnaissante, émue, forte, pour tous les anciens combattants de cette grande guerre, venus de tous les continents : d’Europe bien sûr mais aussi d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique, et précipités dans une tragédie mondiale. Nous les appelons les anciens combattants, mais souvenons-nous. Il s’agissait d’hommes jeunes, pleins de projets et de rêves, avec une vie à construire. Inclinons nous devant leur sacrifice et devant leur mémoire. Et je souhaite ici à Oran, devant les autorités algériennes et les anciens combattants, souligner la reconnaissance éternelle de la France aux 175 000 soldats originaires d’Algérie qui prirent part à ce conflit. Soldats, sous-officiers, officiers, ils combattirent aux côtés de leurs frères d’armes. 26 000 d’entre eux furent tués. Ils écrivaient une page de l’histoire de la France et de l’Algérie qui, aujourd’hui encore, nous oblige. Ces liens de sang confèrent à nos relations un caractère égal à nul autre.

Tirailleurs, spahis, zouaves algériens, ils furent de tous les combats jusqu’au front d’Orient. Ces combattants venus d’Algérie s’illustrèrent également lors de la bataille de Verdun : le Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants Jean-Marc Todeschini leur a rendu hommage le 24 octobre dernier au cimetière de Douaumont à l’occasion du centenaire. Leur bravoure et leur esprit de sacrifice imposent un profond respect.

Mais, un peu plus de vingt ans après cette grande guerre que chacun espérait être  «  la DER des DER », le monde plongeait dans un nouveau conflit durant lequel la barbarie et l’inhumanité nazie s’installèrent au cœur même de l’Europe. Dans ce combat vital, l’Algérie joua un rôle fondamental dans la libération de la France et de l’Europe. Les soldats algériens s’illustrèrent au cours de multiples campagnes et contribuèrent à la libération de nos territoires. Notre profonde gratitude va à cette deuxième génération du feu dont certains vétérans sont aujourd’hui présents.

Messieurs les anciens combattants, nous vous devons la liberté et la paix. Je veux vous dire que nous n’oublions pas et que nous n’oublierons pas votre courage et votre sacrifice.J’aurai l’honneur de vous témoigner notre reconnaissance indéfectible, en décorant deux d’entre vous de la plus haute distinction française, la Légion d’Honneur, lors de la cérémonie qui se dérouleraen fin de matinée au Consulat général de France.

 

Souvenons-nous.

En ce jour mémoire, je suis fier d’être au côté de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne. Cher collègue, votre présence aujourd’hui mepermet de souligner à quel point nous avons raison de croire en l’avenir. Mesurons ensemble le chemin parcouru par nos deux  pays depuis le 20ème siècle,  pendant lequel nous nous sommes affrontés si durement. Nous avons connu les conflits armés, les rancunes tenaces, les massacres et la barbarie nazie.

Mais aujourd’hui il n’y a pas d’amis et des partenaires plus proches que la France et l’Allemagne. Bien sûr, ce chemin n’a pas été simple, et je veux rendre hommage à l’action des visionnaires et grands hommes d’Étatque furent le chancelier ADENAUER et le Général de GAULLE, signataires du traité de l’Elysée le 22 janvier 1963. Ce parcours a été marqué par des moments symboliques dont il faut également nous souvenir : ce fut la célèbre poignée de main entre le Chancelier Helmut KOHL et le Président François MITTERRAND en 1984 à l’ossuaire de Douaumont. Plus récemment, en 2014, dans la ville martyr d’Oradour sur Glane, le Président  François HOLLANDE déclarait devant son homologue Joachim GAUCK «  qu’il est de la responsabilité de chacun de défendre cette réconciliation franco-allemande ». La cérémonie commémorative franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun, le 29 mai dernier, a témoigné des liens devenus indéfectibles entre les peuples et en particulier les jeunesses, de deux nations autrefois rivales.

L’histoire de nos deux pays, cher Michael, prouve combien la volonté politique et mutuelle peut toujours triompher de la fatalité. Nos deux peuples, ennemis héréditaires par le passé ont su se retrouver pour construire un avenir commun au sein de l’Europe et il n’est pas aujourd’hui d’autres Nations que la France et l’Allemagne qui soient animées par une volonté aussi puissante de poursuivre l’intégration européenne et la construction d’un avenir commun meilleur.

Dans le monde tourmenté et qui se replie sur lui-même, qui nous entoure, à ceux qui désespèrent de voir aboutir des processus de paix, la réconciliation franco-allemande doit redonner l’espoir de lendemains meilleurs.

Car se réconcilier, ce n’est pas oublier, au contraire. Se réconcilier, c’est reconnaître et regarder avec lucidité le passé pour mieux se tourner vers l’avenir. Pour la France et l’Algérie, se souvenir, c’est également souligner cette histoire à la fois riche et douloureuse que nous avons en partage.

 

Ce devoir de mémoire s’est exprimé le 14 juillet 2014 lors du défilé international sur les Champs Elysées où, pour la première fois, le drapeau algérien et sa garde furent présents pour marquer le centième anniversaire du déclenchement de la Première guerre mondiale. Dans le message de félicitations qu’il adressa alors à l’occasion de notre Fête Nationale au Président de la République française, le Président Bouteflika soulignait, je le cite : « en décidant de rendre hommage aux milliers de victimes algériennes de la première guerre mondiale, à l’occasion de ces célébrations du 14 juillet 2014, vous avez su Monsieur le Président, reconnaitre les sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté, et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français…cette reconnaissance des sacrifices du peuple algérien nous conforte dans notre élan partagé de construire entre nos deux pays , un partenariat d’exception qui répond à nos intérêts mutuels et aux attentes de nos deux peuples. »

Monsieur le Wali, Monsieur le Maire, chers amis algériens,

Méditons sur le message du Président de la République algérienne. Méditons le sens de votre présence à cette cérémonie et la manière dont nous sommes ensemble, réunis dans un hommage commun aux morts de la Grande guerre, quel que soit leur origine, leur pays, leur religion, leur nationalité, leur sensibilité. Laissez-moi vous exprimer ma reconnaissance, Monsieur le Wali, ainsi qu’à tous les élus et autorités algériennes ici présents, pour votre présence à nos côtés. Cette présence donne un sens supplémentaire à cette cérémonie, 100 ans après les boucheries de 1916, 72 ans après le Débarquement du 6 juin 1944 qui annonçait la fin de la Deuxième guerre mondiale, mais aussi 62 ans après le 1er novembre 1954 et le déclenchement de votre guerre d’Indépendance. Cette cérémonie s’intègre parfaitement dans ce partenariat d’exception que nos deux Présidents de la République, mais aussi nos peuples et d’abord notre jeunesse, appellent de leurs vœux.

Souvenons-nous et transmettons.

Et quel plus bel exemple que la présence parmi nous d’élèves oranais, venus eux aussi rendre hommage à leurs anciens, et se plonger dans l’histoire. Car l’histoire c’est bien plus qu’une matière scolaire.« Savoir c’est se souvenir » disait ARISTOTE. Avec la transmission des mémoires, nos jeunes générations qui seront au service de leur pays respectifs, sauront tirer les enseignements d’un passé qu’ils doivent apprendre et ne pas oublier.

La mobilisation des communautés éducatives autour des enjeux commémoratifs est indispensable. Les enseignants et les élèves qui s’impliquent dans des projets pédagogiques s’avèrent de véritables passeurs de mémoire comme en témoigne l’exposition « l’Algérie et la Grande Guerre, éclats de vie » inaugurée hier soir à l’Institut Français d’Oran ; une exposition remarquable, centrée sur l’humain et réalisée avec succès par les élèves du lycée international Alexandre Dumas d’Alger.

Alors ce matin, parce que vous êtes présents, Messieurs les Anciens combattants, acteurs directs de cette épopée que fut la Seconde Guerre mondiale, et en étant à nos côtés aujourd’hui, vous donnez à cette cérémonie de la chair, de la vie, un supplément d’âme, un témoignage et une sagesse. Je souhaite en conclusion de nouveau, au nom de la France, vous exprimer notre connaissance éternelle et notre gratitude.

Chacune et chacun d’entre nous aujourd’hui présents ne serait sans doute pas là ce matin, et peut être sans doute pas sur cette terre, sans votre sacrifice et celui de tous vos camarades tombés au champ d’honneur.

Je vous remercie.

VIVE L’ALGÉRIE !

VIVE L’ALLEMAGNE!

VIVE LA FRANCE !

VIVE L’AMITIE FRANCO ALGERIENNE !

VIVE L’AMITIE FRANCO ALLEMANDE !